Je suis tous les jours avec vous - Faire des disciples - Matthieu 28.16-20 (F.Sépari)


Eglise de Lyon (Diapo noire)                                                            le 9 sept 2018

La rentrée est le moment où toutes nos activités d’Eglise reprennent et c’est bien sûr aussi le moment où notre parcours de découverte de la foi est relancé. Je fais allusion au parcours Alpha destiné à répondre aux questions de ceux qui sont en recherche spirituelle. Et pour tenir compte de ce démarrage prévu ce vendredi 21 septembre (dans moins de deux semaines), je vais rompre la chronologie de mes prédications sur l’Evangile de Matthieu pour sauter directement à la fin de l’Evangile, et méditer avec vous la mission confiée par Jésus à ses disciples peu de temps avant son ascension au ciel.

Je vous invite à lire le texte biblique avec moi : Lecture Matthieu 28.16-20 : (Diapo Matt 28)
16 Les onze disciples allèrent en Galilée, sur la montagne que Jésus leur avait désignée. 17 Quand ils le virent, ils se prosternèrent [devant lui], mais quelques-uns eurent des doutes. 18 Jésus s'approcha et leur dit: «Tout pouvoir m'a été donné dans le ciel et sur la terre. 19 Allez [donc], faites de toutes les nations des disciples, baptisez-les au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit 20 et enseignez-leur à mettre en pratique tout ce que je vous ai prescrit. Et moi, je suis avec vous tous les jours, jusqu'à la fin du monde.»

Le mot qui est ici traduit par « doutes » dans ce texte, n’est pas le mot habituel. Il a un sens plus faible, et pourrait se traduire par « hésitations ». Quelques-uns eurent des hésitations ! Apparemment, une fois ressuscité, Jésus semble toujours un peu difficile à reconnaitre. Ce fut le cas pour les deux disciples d’Emmaüs, pour les apôtres à Jérusalem qui crurent voir un fantôme, et pour Pierre et ses amis lors de la seconde pêche miraculeuse. Il se peut aussi qu’en cet instant l’apparence de Jésus soit déjà été auréolée de gloire (comme lors de la transfiguration), de sorte que certains l’adorent tandis que d’autres s’imaginent encore voir un esprit ! Mais une fois les doutes dissipés, le message que Jésus leur délivre est simplement extraordinaire : 

v18-19Tout pouvoir … m’a été donné dans le ciel et sur la terre, allez faites de toutes les nations des disciples !

A) Pour comprendre la profondeur des paroles de Jésus, et pour saisir l’effet qu’elles ont pu produire dans le cœur des disciples, il faut relire la vision reçue par Daniel, telle qu’elle nous est rapportée du chap. 7. Une vision terrifiante, où Daniel voit quatre bêtes monstrueuses se succéder, quatre grands royaumes se succéder et commettre toutes sortes d’injustices et de destructions, mais la vision se termine l’apparition d’un homme qui reçoit tout pouvoir et dont la domination sera éternelle : (Diapo Daniel 7) 
Lecture Daniel 7.13-14 :
13 Pendant que je regardais dans mes visions nocturnes, quelqu'un qui ressemblait à un fils de l'homme est venu avec les nuées du ciel. Il s'est avancé vers l'Ancien des jours et on l’a fait approcher de lui. 14 On lui a donné la domination, la gloire et le règne, et tous les peuples, les nations et les hommes de toute langue l’ont servi. Sa domination est une domination éternelle qui ne cessera pas et son royaume ne sera jamais détruit.

En prononçant ces mots : « tout pouvoir m’a été donné… et faite de toutes les nations des disciples », Jésus déclare qu’il vient de vivre et d’accomplir la vision de Daniel. Il est l’homme de la prophétie, il a lui-même reçu du Père une domination éternelle et universelle. Ce qui impose que sa mission devienne, elle aussi, universelle. Les restrictions limitant la proclamation de l’Evangile aux seuls juifs sont maintenant levées ! Tout homme, toute femme, de toute race et toute culture est invité à connaitre et recevoir le pardon de Dieu. 

Un nouveau type de vie va se répandre, et Jésus confie à ses disciples, à ses onze apôtres la mission de propager cette vie nouvelle. Avec cette vie spirituelle qui les habite, ils doivent faire la même chose que ce que Adam et Eve ont fait avec la vie biologique : ((Diapo Gen 1.27) « Reproduisez-vous, devenez nombreux, remplissez la terre et soumettez-là ». 

En d’autres mots, Jésus leur dit : Reproduisez la vie du Christ que vous avez reçue, devenez nombreux, faites de toutes les nations des disciples ! Que ce soit de vrais disciples comme vous, animés d’une même foi, d’un même amour, pleinement consacrés au Seigneur, revêtus d’une même joie, d’une même paix… Allez, propagez cette vie nouvelle qui va être déversée à la Pentecôte ! Ne restez pas là sans rien faire … ! Cette graine de vie, répandez-là, jetez-là dans la bonne terre des cœurs de ceux qui vous entourent, et de tous ceux qui cherchent Dieu. Vous sauverez des âmes, et vous glorifierez Dieu, votre Père.

En quelque sorte, Jésus a reçu de Dieu le pouvoir de récréer le monde, et il commence ce travail en transformant le cœur des hommes. Et comme dans le Genèse, Jésus confie aux hommes la mission de propager cette vie nouvelle. Il semble que les hommes mettent plus d’énergie à répandre la vie biologique que la vie spirituelle.

Encore une fois, sans ces paroles de Jésus, sans cette mission importante confiée aux disciples, le monde d’aujourd’hui serait bien différent ! Le développement spectaculaire des Eglises sur le pourtour de la méditerranée ne se serait pas produit. Les grandes missions chrétiennes n’auraient jamais existées. Les conversions de l’empereur romain Constantin, celle de Clovis roi des Francs non plus. L’évangélisation de l’Irlande au 4ème et 5ème siècles, celle de l’Europe du nord au 7ème et 8ème, celle de la Scandinavie au 9ème et 10ème, celle des pays slaves plus tard n’auraient jamais trouvées d’ouvriers motivés pour les conduire. Il n’y aurait pas eu non plus les grandes missions catholiques en Amérique du sud, en Afrique et en Inde, ni aucune mission morave puis protestante au 18ème et 19ème. Et très probablement, ni vous, ni aucun membre de votre famille ne se serait convertis, et aucun d’entre nous ne serait présent ce matin en ce lieu pour rendre un culte à Dieu.

Nous sommes tous là ce matin, parce que Jésus a envoyé ses disciples en mission et leur a dit : (Diapo Matt 28.18-20)   
 «Tout pouvoir m'a été donné dans le ciel et sur la terre. 19 Allez, faites de toutes les nations des disciples, baptisez-les au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit 20 et enseignez-leur à mettre en pratique tout ce que je vous ai prescrit. Et moi, je suis avec vous tous les jours, jusqu'à la fin du monde.»

Le verbe principal, celui qui est conjugué au présent est « faites des disciples », non pas « faites des chrétiens », mais « faites de disciples » ! C’est à dire des chrétiens ayant acquis une maturité spirituelle suffisante pour être eux–mêmes capables de transmettre la foi aux autres. Avant la puberté les enfants ne peuvent pas se reproduire, mais une fois devenu adultes, sauf problème de santé majeur, ils peuvent en général eux-mêmes donner la vie. (Diapo verset surligné ) « Faites des disciples » dit Jésus. Puis, cette mission centrale est précisée et clarifiée par trois participes présents : (Diapo verset surligné et part.présent)

Le premier c’est « en allant », c’est-à-dire en les rejoignant, c’est-à-dire en s’approchant des autres hommes, là où ils se trouvent, soit géographiquement, soit culturellement ! A une époque où les valeurs du christianisme sont oubliées, où les enfants ont des façons de penser différentes de leur parents, il est nécessaire de s’approcher des autres culturellement. 

Le second participe présent est « en les baptisant », c’est-à-dire en les encourageant à rechercher la renaissance intérieur que représente le baptême et qui le fruit de la repentance et de la foi. 

Et enfin le troisième participe présent « en les enseignant à mettre pratique » les commandements de Jésus. Il ne s’agit pas d’idées abstraites, mais d’une mise en pratique. L’amour sacrificielle par exemple, ne s’apprend pas dans les livres, ni dans les prédications, mais dans le quotidien de la vie chrétienne, en en suivant le modèle de frères et sœurs fervents et expérimentés. (Diapo noire)  
    
Quand notre Union d’Eglises souhaite que chacune de nos Eglises devienne « saine et missionnaire », elle reformule de manière plus simple ce que Jésus nous dit ici. Quand, dans notre projet Rue Louis 2020 présenté en AG, nous exprimons le souhait de devenir une Eglise « ouverte, accueillante (c’est–à-dire qui rejoint nos concitoyens), et aussi qui enseigne les chrétiens à devenir des disciples en les enracinant, en les formant et en les envoyant … nous exprimons de manière plus contemporaine ce qui se trouve dans ce passage de l’Evangile ! Rien de très original, ni de très extraordinaire en soi, … et dans un sens heureusement ! 

B) Mais ce n’est pas sur cette partie du texte que je voudrais faire porter toute mon attention, mais aussi sur les derniers mots de Jésus (la fin v20) (Diapo v20) : Et moi, Je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde ». Qu’est-ce que cela veut dire au juste ? Pourquoi cette parole est-elle importante ? De quelle manière, Jésus est-il présent ? Qu’est-ce que cela peut changer dans notre façon de vivre ?

Tout d’abord, il faut noter que l’expression « jusqu’à la fin du monde » montre que cette promesse de Jésus n’est pas uniquement réservée aux onze disciples, aux seuls apôtres, mais concerne toutes les générations de disciples qui vont suivre. Tous ceux qui placent leur foi en Jésus et de le suivre sont au bénéfice de cette promesse : Je suis avec eux ! Celui qui nous a aimés au-delà de toute mesure, au point de donner sa vie en sacrifice sur la croix, est à chaque instant à nos côtés, à chaque instant disponible pour nous. C’est profondément rassurant ! Il n’y a pas de conditions posées. Rien ne peut nous séparer de l’amour de Christ !

Mais cette promesse n’est pas juste destinée à nous rassurer dans les moments difficiles de notre existence. Elle sert à cela, mais ce n’est pas son but premier ! La présence de Christ aussi un don indispensable aux succès de la mission dont Jésus a parlé : « faire des disciples ».
Personne ne peut convertir une personne, si elle n’est pas touchée dans son for intérieur par l’Esprit de Dieu. On peut témoigner de sa foi, de son espérance avec simplicité, mais l’écho que cela induit dans un cœur, c’est Christ qui l’accomplit ! On peut baptiser une personne, mais la transformation intérieure, cette naissance spirituelle venue d’en haut, c’est encore Christ qui l’accomplit !  On peut enseigner les commandements de Jésus afin que les chrétiens deviennent des disciples, mais la joie, la force et la persévérance pour les vivre, C’est encore Christ qui accomplit !
En fait, beaucoup de ce qui est demandé aux disciples ne peut être compris que sur la base de la présence de Jésus avec eux ! (Diapo noire)

Il y a 4 ans, le pasteur Charles Nicolas qui est aumônier hospitalier d’Alès et aussi formateur théologique est venu dans notre Eglise pour donner une formation sur le ministère de visite. Au cours d’un de ses exposés, il a parlé de la position délicate du visiteur hospitalier pas rapport au patient. Le visiteur se tient proche de la personne visitée, mais il ne prend jamais la place du Seigneur (Il ne s’identifie pas non plus à la personne visitée). C’est en réalité une rencontre à trois : le visiteur, le visité, et Christ qui est là présent de manière invisible. (Diapo triangle) Le visiteur doit chercher à trouver une juste place, être dans une juste distance avec la personne qu’il veut accompagner. La relation entre la personne visitée et Dieu n’appartient pas au visiteur. 

Le visiteur est en fait un double témoin. Par son écoute attentive du patient, il est témoin de ce que vit et ressent la personne visitée et lui rappelle qu’elle compte aux yeux de Dieu ! Et en même temps, par son rôle d’aumônier, par sa vie de prière, par sa relation avec Dieu, et par la vision du monde qui habite en lui, le visiteur est témoin du Seigneur Jésus, même silencieusement. C’est une rencontre à trois ! Charles Nicolas avait même l’habitude de mettre la chaise sur laquelle il s’asseyait un peu de côté, pour souligner qu’on n’était pas dans un simple face à face, mais qu’il y avait là une troisième personne invisible : Dieu. 

Bien sûr, le témoin doit toujours prêt à dire ce que Dieu le pousse à dire, mais il doit aussi savoir dans son cœur que Christ est là, qu’il n’est pas seul, et que c’est son Esprit qui fait le travail spirituel essentiel ! (Diapo v20)        

C’est une illustration qui montre comment on peut vivre et s’approprier les paroles de Jésus au v20 : « Je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde ».

Bien sûr, visiter d’une personne malade, et témoigner auprès d’un ami autour d’un café, ne sont pas tout à fait la même chose. Mais quand, au détour d’une conversation, nous sommes amenés à dire quelques mots de notre foi, de notre espérance, sachez que c’est aussi une rencontre à trois ! Dieu est présent et il agit doublement. D’abord, dans notre propre cœur pour que nous osions parler, en demeurant si possible simple, humble et authentique. Et puis aussi dans le cœur celui qui nous écoute, en faisant remonter à l’esprit de notre ami des vérités enfouies, des souvenirs oubliés, une quête existentielle refoulée. 

Il y a le personnage que chacun se donne (sûr de lui et sans besoins apparents), et puis il y a la personne véritable avec ses aspirations et ses fragilités. C’est là que Dieu travaille sans que nous ne le sachions ! C’est à ce niveau-là que la rencontre à trois peut se faire et se vivre !
Il suffit parfois de semer des petites phrases : « Je crois que notre vie a nécessairement un sens ! » ; « Je crois qu’il y a un Dieu qui nous dépasse et qu’un jour nous le connaitrons ! », et puis il faut savoir ensuite rester tranquille, et laisser Dieu agir dans le cœur de notre interlocuteur.
Si la mission qui consiste à faire des disciples dépendait de nos seules et uniques forces de persuasion, elle serait simplement impossible à accomplir, mais Christ a ajouté : « Je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde ». 

Christ est toujours présent avec nous. C’est bien souvent nous, qui ne sommes pas présent pour lui, en tout cas pas prêt à entrer dans les œuvres qu’il a préparées d’avance !

Tous les grands hommes de Dieu que ce soit Abraham, Isaac, Jacob, Moïse, Gédéon, David, Jérémie, ont tous reçu à un moment où un autre de leur vie cette promesse de Dieu : « Je suis avec toi, ou bien je serais avec toi ou encore je te protégerai ! » Et sans cette promesse divine, ils n’auraient jamais pu accomplir tout ce qu’ils ont fait. Ils n’auraient jamais pu trouver en eux la volonté, la patience, d’attendre le temps de Dieu ; ni trouver l’énergie pour accomplir sa volonté. Moïse n’aurait jamais pu trouver la force de persévérer face à l’entêtement de Pharaon sans Dieu, et le peuple d’Israël n’aurait jamais pu survivre dans le désert pendant ces 40 années, ni même combattre des ennemis plus forts qu’eux. 

Dieu était avec eux, et il agissait tantôt de manière visible et miraculeuse, tantôt de manière invisible en changeant la pensée des rois, en modifiant les circonstances, ou en suscitant des événements inattendus !

Beaucoup de ce qui est demandé aux hommes de Dieu dans l’Ancienne Alliance ne peut être compris que sur la base de la présence de Dieu a leur côté ! Et c’est la même chose pour nous dans la nouvelle Alliance.

Nous devons être des flambeaux qui brillent dans la nuit, … mais c’est Christ qui est notre lumière. Nous devons conduire les personnes en souffrance près de Jésus, … mais c’est Lui qui les guérit. Nous devons ouvrir notre bouche pour annoncer l’Evangile de grâce … mais c’est Lui qui convainc et touche les cœurs. Nous devons apporter nos 5 pains et deux poissons … mais c’est Lui qui les multiplie ! 

Beaucoup de ce qui est demandé aux hommes de Dieu ne peut être compris que sur la base de la présence de Dieu a leur côté ! Nous ne devons pas seulement travailler pour Dieu, mais avec Dieu, avec Christ qui a promis d’être avec nous tous les jours jusqu’à la fin du monde !

En parlant des dernières paroles de Jésus rapportées par Matthieu, je me rends compte que je n’ai pas beaucoup parlé du « Comment ? », « Comment témoigner de sa foi ? ». Si vous souhaitez avoir davantage de conseils à ce sujet, je vous renvoie tout simplement vers le message donné par Sylvain au mois de juin dernier, et qui répond de manière très explicite à ces questions. Il est toujours accessible sur le site internet de l’Eglise dans le blog des pasteurs là où figure le texte de toutes nos prédications (Prédication du dimanche 17 juin 2018 - Marc 1.14-39 - Devenir témoins : l’exemple de Jésus (S. Guiton)). Pourquoi aussi ne pas reprendre le petit livret de méditations qui avait été distribué à la même époque et qui s’intitulait : « Etre témoin ».

Je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde ! Ni la mort, ni la résurrection, ni ensuite l’ascension du Christ ne nous ôte la présence de Jésus, même si bien sûr elle se manifeste différemment. (Diapo noire)

Je prie que Dieu nous donne de nous approprier cette promesse, de lui permettre de nourrir notre quotidien le plus ordinaire. Car si nous le faisons, non seulement elle nous apaisera, elle nous rassurera, mais elle changera aussi notre façon de vivre votre vie chrétienne, et notre façon de témoigner de notre foi. Que Dieu nous accorde cette grâce ! Amen !

Prière

Questions pour les petits groupes de partage biblique
  1. Relisez le texte Matthieu 28.16-20 : Quel disciple de Christ êtes-vous ? Trouver trois raisons qui montrent que vous êtes un disciple ! Trouver aussi trois domaines de progrès ! Débattez entre vous du sens de ce mot !
  2. Parmi les trois participes présents (en allant, en baptisant, en enseignant à mettre en pratique) qui précise le commandement : « Faites de toutes les nations des disciples » : Quel est, selon vous, celui qui devrait être renforcé dans notre Eglise en tant que communauté ? Quel est celui avec lequel vous pensez avoir personnellement le plus de difficultés en tant que témoin de Jésus-Christ ?
  3. Avez-vous une expérience récente ou plus lointaine où vous avez eu l’impression que Christ était avec vous ? Pouvez-vous la raconter cette expérience de vie à votre petit groupe ?

Voici un petit rappel de l’étude proposée le mercredi 19 juin 2018 à propos des aspects pratiques du témoignage, du « comment faire ? » :

Lire Jean 4.7-25 – La rencontre de Jésus avec la femme samaritaine

Commentaire : Ce qui est frappant dans cet échange est la façon dont Jésus interagit avec les gens qu’il rencontre, et comment il passe progressivement d’une conversation pratique et banale « Je n’ai pas de seau pour puiser, donne-moi à boire, s.v.p. » à une conversation spirituelle sur la vraie nature de l’adoration, et sur le Messie qui va venir. Notre témoignage est appelé à ressembler à ce genre de dialogue qui part forcément de la vie courante, et des sujets de préoccupation communs à votre interlocuteur pour arriver par étapes vers les besoins profonds de l’existence et vers les questions du sens de la vie.

Questions : Quelles sont les principales étapes de ce dialogue avec la femme samaritaine ? Comment Jésus induit-il le passage d’un niveau de conversation à un autre ? Selon vous, quel est le ton global de cet échange ? Jésus se place-t-il dans un mode de confrontation ?

Outil : Rebecca Pippert explique dans un de ses ouvrages comment on peut passer de manière naturelle d’une conversation banale à une conversation spirituelle.

-           Demandez d’abord à Dieu de nous donner un amour authentique pour notre interlocuteur !

-           Ne corrigez pas les gens sur ce qu’ils pensent, mais posez leur des questions sur ce qu’ils aiment, sur leurs activités préférées, sur leurs passions…

-           Par des questions sincères, cherchez à comprendre les motivations sous-jacentes à leurs passions

-           Toujours à propos de ces passions, continuez avec des questions de réflexions plus profondes :

  • par ex. pour un médecin : comment redonnez-vous espoir à des personnes en phase terminale ?
  • par ex. pour un artiste : comment pensez-vous que nous sommes capables d’apprécier ce qui est beau ?
Pensée : Si vous avez une doctrine de la création bien riche et bien développée (lire Genèse ou les Psaumes), il vous sera plus facile de rejoindre les gens dans leur préoccupation.



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