Les deux appels de l'apôtre Pierre - Luc 5 - Jean 21 (F.Sépari)

Eglise de Lyon (Diapo 1 : noire)                                                                   le 25 mars 2018

1) Il y a de cela quelques années, Jema Taboyan, pasteure à l’Eglise de Valence était intervenue dans une pastorale pour nous parler de la transformation progressive de Simon-Pierre comme disciple de Jésus. Je m’en suis en partie inspiré de son exposé pour vous apporter le message de ce matin. Et j’aimerais, en ce qui me concerne, comparer deux appels que l’apôtre Pierre a reçus de la bouche même de Jésus. Deux appels séparés d’environ 3 ans et entre lesquels de multitudes événements et expériences sont vécues par Pierre. Le premier appel se situe au début du ministère de Jésus lors de sa première rencontre avec le futur apôtre, alors qu’ils se connaissent à peine. Le second appel est lancé peu de temps avant l’Ascension, avant que Jésus ne quitte physiquement ses disciples. Et comme vous allez le voir, ces deux rencontres se ressemblent beaucoup dans leurs circonstances, le second appel évoque le souvenir largement du premier, et ressemble à un clin d’œil du Seigneur. Mais je vous invite à découvrir par vous-même les similitudes et les différences, en suivant la lecture de ces deux textes. Le premier passage se trouve dans L’Evangile de Luc au chap. 5 du v1 à 11 :

Lecture de Luc 5 : 1-11 (Diapo 2 : texte) (Diapo 3 : texte) (Diapo 4 : noire)

Trois ans plus tard, après la mort et la résurrection de Jésus apparu plusieurs aux disciples, quelques-uns dont Pierre décident de retourner dans leur terre natale, en Galilée, et de reprendre momentanément leur ancienne activité professionnelle : la pêche au filet. Il faut bien vivre et se nourrir n’est-ce pas ? Et voici ce que nous raconte chap. 21 de l’Evangile de Jean à partir du v2…

Lecture de Jean 21 : 2-9 ; 15-19 (Diapo 5 : texte) (Diapo 6 : texte) (Diapo 7 : noire)

L’ambiance est différente dans chacun de ces deux récits et c’est justement intéressant de voir les similitudes et les différences. 

Lors de leur première rencontre, Jésus lance à Pierre un appel à la fois clair et radical ! (Diapo 8 : v10) V10 «N’aie pas peur, dit Jésus au v10, désormais tu seras pêcheur d'hommes.» Dans l’évangile de Matthieu 4.19, l’appel est encore plus fort, (Dia 8 : 2^ème clic) car Jésus leur dit : Suivez-moi, et je vous ferai pêcheur d’hommes. Pour compenser le temps d’inactivité de la barque et aussi savoir à qui Pierre et André ont affaire, Jésus va accomplir pour eux un miracle absolument extraordinaire, une pêche miraculeuse qui aurait fait rêver le plus blasé des pêcheurs au filet.  (Diapo 9 : noire) Plusieurs semaines de pêche de poissons en quelques secondes au point que les filets se déchirent et que les deux barques remplies à la limite de la flottaison vont être à peine suffisante pour transporter le produit de cette pêche. Ce miracle va produire en eux des sentiments contradictoires. D’abord, un grand sentiment de frayeur, car ils prennent conscience qu’ils ne sont pas face d’un rabbin ordinaire, mais face à un saint homme, un homme approuvé par Dieu, capable de faire des prodiges (Diapo 10 : v8) : Seigneur retire-toi de moi car je suis un homme pécheur. Et puis, (Diapo 11 : noire) ils ont dû ressentir en même temps un profond sentiment de joie, et une vague d’enthousiasme. Oui, Dieu intervient dans notre monde, il peut venir à la rencontre d’hommes aussi simples que des pécheurs de poissons, afin de faire d’eux des sauveurs d’hommes, des héros spirituels. Et leur cœur a dû battre plus fort à cette perspective.

En tant que chrétiens, nous avons, nous aussi, reçu dans notre vie l’appel de Christ à le suivre.  Nous avons été appelés à devenir enfants de Dieu, à refléter Sa gloire divine, et être les témoins de sa bonté et de sa grâce afin de devenir nous aussi, à plus petite échelle, des pécheurs d’homme.

Ce jour-là, ce fut le premier appel que Jésus lança à Pierre. Je ne sais pas si vous vous souvenez, vous aussi, de la première fois où vous avez été touché par l’amour de Dieu. Les premières fois sont toujours marquantes quelle que soit la nature de ce qui est vécu : notre première maison, nos premiers copains, notre premier travail, notre premier amour. Les premières fois laissent des impressions fortes dans notre cœur. Car elles sont souvent chargées d’émotions, de joie et d’enthousiasme. C’est vrai également dans le domaine spirituel ! Est-ce que vous vous souvenez de la première fois où l’amour de Dieu a touché votre cœur que ce soit de manière soudaine ou progressive, cette première fois où il a répandu sa paix au fond de votre âme ?

Pour certains parmi nous, cet appel est récent et date de quelques années, voire quelques mois. Mais pour d’autres, cela remontent à 20 ans, 30 ans, peut-être davantage encore ! 

Mais la question intéressante à se poser est (Diapo 12 : noire) : Que s’est-il donc passé depuis le jour de ce premier appel ? Que s’est-il passé depuis ce premier élan de foi et d’enthousiasme ? Que s’est-il passé depuis le jour où nous nous sommes mis en marche pour suivre Jésus ? Car les choses ne se déroulent pas toujours comme on les a imaginées.

2) J’aimerai survoler avec vous l’évolution de Pierre pendant ces 3 années de formation qui séparent le premier appel du second ! C’est très intéressant de voir ce qui s’est passé pour lui, parce qu’on a des chances de se reconnaitre dans son parcours.

Tout a commencé avec cette réponse de Pierre à l’appel de Jésus, une réponse pleine de foi, de zèle rapportée au v11 ci (Diapo 13 : v11) : Alors ils ramenèrent les barques à terre, laissèrent tout et le suivirent. Dans l’évangile de Matthieu, il est même écrit (Diapo 13 : 2^ème clic) : Aussitôt ils laissèrent leurs filets et le suivirent. Et vous vous en doutez bien qu’ils ne sont pas partis pour une petite marche d’une demi-heure, mais pour un voyage qui va durer 3 ans, et même toute leur vie. 

A) Et durant tout ce temps, en suivant et en écoutant Jésus, Pierre va grandir dans plusieurs domaines de sa vie. Le premier domaine, c’est la connaissance de la volonté de Dieu : (Diapo 14 : connaissance de la volonté de Dieu)

•  Il va découvrir que le péché n’atteint pas seulement le comportement des êtres humains, mais touche aussi les pensées des hommes, et que c’est là qu’il faut commencer à agir !
• Il va découvrir que Dieu veut un amour bien plus intense et bien plus large que celui prescrit par la loi de Moïse, un amour qui s’étend même aux ennemis
• Il va apprendre qu’il ne peut pas se sauver lui-même, mais doit faire confiance à jésus pour cela !

Pierre va apprendre beaucoup de choses sur la volonté de Dieu, et c’est très bien c’est la base de tout. Mais la connaissance de la vérité ne suffit pas à faire de nous un disciple. Il faut plus que cela ! Nous aussi, depuis notre premier appel, nous avons appris beaucoup de choses et mieux compris la volonté de Dieu pour notre vie et c’est très bien, mais ce n’est pas seule croissance que nous devons vivre.

B) Pierre va aussi approfondir sa connaissance de la puissance de Dieu et de la grandeur de Jésus.  (Diapo 14: 2^ème clic connaissance grandeur de Christ)

•  Il va voir des malades guérir instantanément, des paralytiques se lever de leur lit, des aveugles de naissance se mettre à voir, il va même voir la fille de Jaïrus ressusciter.
• Pierre verra même des miracles de nature, qui agissent directement sur les lois de ce monde. Il verra l’eau transformée en vin, une tempête apaisée par une seule parole, et il pourra même marcher quelques instants sur la surface de l’eau grâce à Jésus.
• Pierre est aux premières loges pour voir la grandeur de Jésus comme personne d’autres ne l’a jamais vu avant lui. Il sera même l’un de ceux qui assisteront à sa transfiguration. Et finalement Pierre va prendre conscience que Jésus n’est bien plus qu’un prophète extraordinaire, bien plus qu’un envoyé spécial de Dieu, mais qu’il est réellement Dieu venu sur terre, Dieu venu en chair. 

Pierre a non seulement connu une croissance dans la connaissance de la volonté de Dieu, mais aussi une croissance dans la connaissance de la personne de Dieu, de la grandeur de Jésus. Ce qui va changer ses perspectives sur la vie sur le monde, lui donner une conviction forte. Ce qui est excellent, mais cela ne suffit pas encore pour faire de nous un disciple. Nous aussi, depuis notre appel, depuis que nous sommes mis à suivre Jésus, nous avons vu des réponses à nos prières, et peut-être aussi l’action du Saint Esprit dans la vie de nos amis et dans notre propre cœur alors même que nous traversions des épreuves. Ce n’était peut-être pas aussi spectaculaire que ce que Pierre a connu, mais cela nous a encouragés et donné de la force. Mais cela ne permet pas toujours une croissance, cela ne suffit pas forcément à nous faire de nous un disciple.

C) Pierre va devoir grandir dans un troisième domaine et celui-là qui m’intéresse le plus ce matin : il va grandir dans une meilleure connaissance de lui-même et de ses propres faiblesses. (Diapo 14: 3^ème clic connaissance de lui-même).

Pour bien comprendre Pierre et son évolution, il faut aussi cerner un peu son caractère. (15 Diapo Pierre) Pierre était un homme profondément loyal, plein de foi, mais c’était aussi un homme qui avait souvent besoin de diriger, de contrôler les événements de sa vie, comme beaucoup d’entre nous. C’est lui qui prenait souvent les initiatives, demandant à Jésus des explications sur ses paraboles. C’est lui qui a réclamé à Jésus de le faire marcher sur l’eau, c’est toujours lui qui va prendre les choses en mains au moment de la transfiguration et proposer qu’on dresse trois tentes pour Moïse, Elie et le Christ. C’est lui encore qui va corriger Jésus quand il va le juger un peu trop défaitiste et pessimiste sur son avenir. Enfin, c’est lui qui va jurer à Jésus de ne jamais l’abandonner, de ne jamais le renier, quand bien même il lui faudrait mourir ! Il n’y a rien de mal à prendre des initiatives, mais il faut malgré rester à l’écoute du maïtre. Pierre était un homme remarquable, mais sa façon de suivre Jésus était encore beaucoup inspirée par ses aspirations et ses ambitions personnelles et disons-le par son Ego. 

Pierre se croyait capable de mourir pour Jésus, il pensait être du bois dont on fait les héros. Et puis finalement, lors de la terrible nuit où Jésus est arrêté, au dernier moment, sentant la gravité du danger et Pierre va reculer et ne pas avoir le courage de dire qu’il est un disciple du Christ. Et au contraire il va ouvertement et publiquement le renier. Quelle déception ! (Diapo 16 Noire)

Et c’est là, dans ce contexte que le second appel lancé par Jésus à Pierre prend tout son sens et devient intéressant pour Pierre … comme pour nous. Bien sûr, ce deuxième appel est avant tout une réhabilitation publique de Pierre après ces 3 reniements de Jésus. Pierre ne se croyait même plus digne d’être un disciple de Jésus, et jésus le réhabilite publiquement ! Mais c’est encore plus que cela !

Jésus est en train de dire à Pierre, maintenant que tu as connu cet échec personnel, et que tu sais que tu n’es pas à hauteur des exigences que tu t’étais toi-même fixées, maintenant que tu as juste envie de fuir, de te recroqueviller dans ta coquille et de retrouver ta vie tranquille de simple pêcheur de poissons, alors moi Jésus je te renouvelle mon appel. Le Seigneur reproduit à l’identique les conditions de la première scène où Pierre avait été appelé pour la première fois. Et il lui dit, en quelque sorte, tu es peut-être déçu et découragé de toi-même, mais moi, je n’ai pas renoncé à mon appel pour toi, bien au contraire !

C'est cette image brisée de lui-même dont Pierre avait besoin pour arrêter de vouloir tout diriger, briser cette idole intérieure, et vraiment apprendre à écouter et suivre Jésus. Certes Pierre suivait physiquement Jésus depuis son premier appel, mais en réalité il ne lui avait pas encore pleinement céder de contrôle de sa vie. Beaucoup de chrétiens aujourd’hui suivent Jésus à la manière de Pierre sans le laisser diriger leur vie … sans se mettre vraiment à son écoute, sans faire taire leurs désirs, leur Ego, ou du moins sans les soumettre à Christ !

C’est dans la simplicité de notre vie que Dieu travaille, par forcément dans de grands actes héroïques. C’est dans une multitude de petites choses faites avec foi, avec amour, avec esprit de service, avec la conscience que des serviteurs en formation. Il semble que Pierre n’avait pas envie de cela, il n’avait pas envie de suivre Jésus de cette manière ! Mais quand la belle image qu’il se faisait de lui-même s’est enfin brisée, alors il a appris à suivre Christ à la manière de Dieu plutôt qu’à la sienne ! C'est au moment où il s'est présenté devant Christ comme une personne brisée et dépendante de lui, et qu’il a enfin commencé à suivre Jésus comme Dieu le voulait, comme un disciple. Et c’est à ce moment-là qu’il a été prêt pour recevoir la plus grande mission de sa vie : Prends soin de mes brebis, nourris mes brebis lui a dit Jésus … Soit le berger de mon Eglise future !

Les hommes dont Dieu s’est servi pour changer le cours de l’histoire sont souvent passés par un brisement de même nature avant de pouvoir devenir des outils précieux entre les mains de Dieu. Il suffit de penser à Moïse qui va rester 40 ans en terre de Madian, quarante longues années perdues en apparence, lui qui avait élevé dans le palais de pharaon, 40 années pour le rendre humble. On peut penser à David, ce héros de guerre qui, après avoir mené plusieurs guerres victorieuses, va errer 15 ans pourchassés par Saül, avec juste une bande de gens misérables, avant de devenir, enfin, le roi d’Israël comme prophétisé par Samuel. 

Il se passe beaucoup moins de temps entre le reniement de Pierre et son rétablissement par Jésus, mais cette période a dû être douloureuse pour lui, une période où Pierre a dû méditer son échec, sa faiblesse, sa honte, où il a pris conscience à quel point son orgueil, son Ego interféraient sans cesse avec la volonté de Jésus ! 

(Diapo 17 Pierre) Le second appel, voyez-vous, c’est celui où décidons de suivre Jésus sur Sa route, plutôt que de lui demander de nous accompagner et de nous bénir sur la nôtre. Le second appel c’est celui qui consiste pour un chrétien à devenir un vrai disciple ! Quelques jours plus tard, après avoir appris cette douloureuse leçon, Pierre va retourner à Jérusalem pour la fête de la Pentecôte. Et lorsqu’il prendra la parole pour expliquer l’événement qui vient de se produire, sa prédication assez simple produira par la puissance de l’Esprit Saint la conversion de 3000 personnes. Une vraie pêche miraculeuse, les filets craquent là aussi tant il y a de personne touchées. Cela ne se produit que lorsqu’on obéit à Jésus plutôt qu’à notre propre sagesse. Ce jour-là, Pierre est enfin devenu un pêcheur d’hommes. (Diapo 18 noire)

3) Je pense que beaucoup parmi nous ont vécu l’équivalent du premier appel de Pierre lors de leur conversion, un appel où nous avons compris que Jésus était notre Sauveur, celui par lequel nous recevons la vie éternelle, mais cela ne signifie pas que nous sommes pleinement un disciple, et que Jésus est effectivement notre Seigneur. Christ peut être notre Sauveur, sans être encore pleinement notre Seigneur (le Seigneur est celui auquel on obéit !). Mais peut-être qu’aujourd’hui Dieu vous adresse un second appel, un appel qui ressemble à celui reçu par Pierre juste avant l’Ascension, un appel où nous sommes conscients que ce n’est plus à nous de diriger notre vie.  Nous avons tous tendance à vouloir garder les commandes de notre existence, à définir notre plan de carrière, à poursuivre de façon visible ou cachée nos rêves de bonheur, et ensuite nous demandons à Dieu de venir bénir nos choix. Mais Dieu ne peut pas se servir de nous tant que nos désirs et nos aspirations s’interposent. C’est en répondant à ce second appel que l’on devient un véritable disciple, et que l’on apprend à suivre Jésus sur sa route au lieu de l’inviter à rejoindre la nôtre.

C’est au moment où Pierre contemple sa faiblesse, sa médiocrité, son reniement et renouvelle son amour pour Jésus qu’il reçoit son ordre de mission ! Pas avant ! Il a fallu que Pierre renonce à ses rêves, à ses projets et à sa belle image de lui-même, pour recevoir la mission que Jésus voulait lui confier.

V 17 … M’aimes-tu ? Et il lui répondit : Seigneur, tu sais toutes choses, tu sais que je t’aime. Jésus lui dit : Prend soin de mes brebis. Et après lui avoir décrit la difficulté du combat à venir et les conditions de sa mort, Jésus ajoute : Suis-moi !

De quelle manière répondons-nous à cette question de Jésus : m’aimes-tu ? L’aimons-nous suffisamment pour laisser Christ diriger notre vie et entrer dans ses projets pour nous?

Que Dieu nous aide à nous approprier non seulement le premier appel, mais aussi le second appel de l’apôtre Pierre ! Amen !

Prière

Questions pour les petits groupes de partage :

1. D’après l’ordre missionnaire de Jésus en Matt 28.19-20, quel est l’objectif final de Jésus pour chacun d’entre nous ? Dans le texte grec, un seul verbe est conjugué en Matt 28.19-20, les autres sont au participe présent. Savez-vous le lequel ? Sur quoi Jésus insiste-t-il ?
2. Qu’est-ce qu’un disciple d’après vous ? Qu’est-ce qui différencie un disciple d’un croyant ? Comment notre relation avec Christ évolue-t-elle quand nous devenons un disciple et obéissons à ses commandements (et en particulier son commandement d'amour, lire Jean15.14-17)
3. Pourquoi dans le second appel adressé à Pierre, Jésus pose-t-il la question en terme d’amour et non pas d’obéissance ? Que risque-t-il de se passer dans notre cœur, si nous obéissons à Christ sur le mode du devoir plutôt que sur celui de l’amour ? Quelle partie de notre être intérieur risque d’être satisfaite si nous agissons uniquement par devoir ? (voir Col 2.20-3.2, surtout le verset Col 2.23)
4. Nous prenons des décisions chaque jour et c’est bien normal ! L’important toutefois consiste à reconnaitre ce qui les motive, afin de discerner si nous suivons Christ ou plutôt nos désirs. (Les deux motivations ne s’opposent pas toujours dans leur débouché pratique, mais elle s’oppose dans leur origine profonde, voir Gal 5.17) Y a-t-il des domaines identifiables dans votre vie où vous sentez que vos désirs priment sur la volonté de Dieu ? Lesquels ?  Comment pourriez-vous progresser ? Quelle part la prière, la piété, la discipline personnelle peuvent-elles jouer (ou pas) dans ce changement de motivation intérieur ?