Série Actes des Apôtres - Comment vivre sa foi sans les réunions du dimanche matin ? - Actes 2.41-47 - Peut-on, en tant que chrétiens, se passer de rassemblements physiques ? (F. Sépari)
Eglise de
Lyon (video) (Diapo Titre) (video) le
15 mars 2020
Bonjour à
toutes et à tous,
Nous sommes
en ce moment dans une situation inhabituelle avec cette épidémie de coronavirus
qui se répercute à la fois sur notre vie professionnelle, sur notre vie sociale,
mais aussi sur notre vie d’Eglise, puisque nos cultes du dimanche matin ont été
suspendus pour raisons sanitaires, dans le but louable de limiter au maximum
les risques de contagion. Je précise au passage que nous soutenons totalement
cette démarche prise par nos autorités qui vise le bien commun de notre pays,
et cherche à protéger les plus faibles parmi nous. Non seulement, nous y
adhérons pleinement, mais nous vous encourageons à prier pour les personnes
hospitalisées qui sont actuellement dans un état grave. Malgré tout, cette suspension
de nos cultes, qui se sont succédés depuis plus de 50 ans est vraiment une
première, et peut se révéler déstabilisante pour notre foi. Que faut-il donc en
penser ?
Je vous propose même, ce matin, de nous poser une question un
peu provocante :
Nos cultes, nos
rassemblements du dimanche matin sont-ils vraiment utiles pour notre vie de foi,
pour notre croissance spirituelle ? Ne peut-on pas tout simplement s’en
passer et se contenter d’avoir des rendez-vous virtuels, des sortes de vidéo-conférences,
au moyen d’applications comme Skype, Zoom ou Youtube (ce que d’ailleurs je tente de faire
pour la première fois avec cette vidéo) ?
Je suppose
que toutes les chrétiens sensibles à la réduction des émissions de gaz à effets
de serre (Diapo
voiture polluante), pourraient voir dans l’organisation de
rencontres virtuelles un vrai bénéfice pour la planète ! J On éviterait ainsi de nombreux
déplacements en voiture ou en transport en commun, sans compter un gain de
temps appréciable pour ceux qui habitent loin. Et puis, après tout, la disparition
totale des rassemblements publiques a plusieurs fois été vécues par l’Eglise (Diapo
rencontre secrète) au fil de son histoire, notamment dans les difficiles
périodes de persécutions, période où elle se limitait alors à des rencontres
discrètes et privées. Cette clandestinité ne l’a pas pour autant empêchée de
poursuivre sa mission, d’encourager les chrétiens, d’annoncer l’Evangile, et de
vivre une solidarité active ! On pourrait aussi se dire que l’aspect
virtuel était déjà en germe lorsque l’apôtre Paul envoyait des lettres
d’exhortation et les faisaient (Diapo lettre de Paul) lire dans les rencontres d’Eglises qu’il avait
récemment fondées. Il faut reconnaitre
qu’il était souvent empêché de se déplacer à cause de ses emprisonnements
successifs. Et même quand cela n’était pas le cas, il cherchait le moyen d’être
en communion en dépit de la distance. Mais la question qui se pose, et à
laquelle je reviens est : (Diapo questions) : Qu’est-ce que l’on perd, qu’est-ce que l’on gagne à vivre une réunion
physique par comparaison à une réunion virtuelle ou d’autres types de
réunions ? Quel impact cela peut-il avoir sur notre adoration et sur notre
édification ?
Pour y
répondre je vous invite à méditer un passage du livre des Actes des Apôtres (Je ne perds pas de vue l’engagement que
j’ai pris par rapport à ma lecture systématique de ce livre). Et je vous
invite donc à ouvrir votre Bible au
chap. 2 à partir du v 42, jusqu’au v47. (ou
à suivre la lecture du texte affiché à l’écran)
Lecture Actes 2.41-47 (Diapo texte) (video)
41 Ceux qui acceptèrent sa parole
furent donc baptisés et, ce jour-là, le nombre des disciples augmenta d’environ
3000 personnes. 42 Ils persévéraient dans l'enseignement des
apôtres, dans la communion fraternelle, dans la fraction du pain et dans les
prières. 43 La crainte s'emparait de chacun et il se faisait
beaucoup de prodiges et de signes miraculeux par l’intermédiaire des apôtres. 44 Tous
ceux qui croyaient étaient ensemble et ils avaient tout en commun. 45 Ils
vendaient leurs propriétés et leurs biens et ils en partageaient le produit
entre tous, en fonction des besoins. 46 Chaque jour, avec
persévérance, ils se retrouvaient d’un commun accord au temple; ils rompaient
le pain dans les maisons et ils prenaient leur nourriture avec joie et
simplicité de cœur. 47 Ils louaient Dieu et avaient la faveur
de tout le peuple. Le Seigneur ajoutait chaque jour à l’Eglise ceux qui étaient
sauvés.
Ce résumé de
Luc nous raconte la vie des premiers chrétiens dans les jours qui ont immédiatement
suivi la naissance de l’Eglise. Trois milles personnes se sont converties suite
à l’effusion du Saint Esprit et au message de l’apôtre Pierre annonçant la
résurrection de Christ. Et ce passage des Ecritures nous explique comment ces chrétiens
dont la foi datait de quelques jours à peine se sont organisés pour entretenir
cette vie spirituelle qui venait tout juste d’émerger dans leur cœur. Sans
doute, plusieurs parmi ceux qui m’écoutent, connaissent déjà bien ce texte
biblique, mais je vous propose de le méditer en nous demandant à plusieurs
reprises ce qui doit impérativement se vivre dans un culte, dans une assemblée
du dimanche matin, et ce qui peut ou pourrait se vivre ailleurs ou
autrement !
La notion de
« grand rassemblement » réunissant l’Eglise entière apparait
dans ce texte (Diapo
v44) au v44 : « Tous
ceux qui croyaient étaient ensemble ou dans le même lieu ». Il est peu
probable que les trois milles chrétiens vivaient ensemble dans une même maison
ou dans un même quartier, mais cette phrase suggère plutôt qu’ils avaient un
lieu où ils se rassemblaient régulièrement, (Diapo parvis) sans doute dans
une zone du parvis du temple, seul lieu à Jérusalem où il était possible de
rassembler autant de personnes. Cette hypothèse est confirmée (Diapo v46) par
le v46 qui nous explique que chaque jour,
avec persévérance, ils se retrouvaient d’un commun accord au temple. A
cette époque, dans le bouillonnement de cette vie nouvelle et dans
l’enthousiasme de l’espérance formidable de la résurrection de Jésus, les
chrétiens ne se contentaient même pas d’une rencontre hebdomadaire, mais ils se
retrouvaient chaque jour. (Vidéo)
Et donc, le
v42 résume ce que ces nouveaux convertis avaient l’habitude de faire pour
entretenir et développer leur vie de foi.
1) Tout d’abord,
on apprend (Diapo
v42, jaune) qu’ils persévéraient dans l’enseignement des apôtres.
A l’époque, il n’y avait pas de Bibles imprimées, mais seulement quelques
manuscrits fort rares et fort chers. La plupart des gens ne savaient ni lire,
ni écrire. Et donc, la seule façon d’apprendre était d’aller écouter les
apôtres, et donc d’assister au rassemblement organisé à cette occasion. (Vidéo) Aujourd’hui,
les choses sont un peu différentes. La plupart des gens savent lire, et l’on
peut s’acheter une Bible au prix dérisoire d’1€50. De plus, nous n’avons jamais eu autant de
livres, de commentaires, de sites internet destinés à nous aider à mieux comprendre
les Ecritures Saintes. Bien entendu, l’enseignement auquel fait allusion ce v42
n’était pas juste une connaissance théorique de la Bible, c’était aussi la
transmission d’une perspective touchant à la volonté et à l’amour de Dieu pour
l’humanité. Et pour être pleinement reçu, l’enseignement de la Parole doit être
porté par une conviction qui donne vraiment envie de la découvrir, et en même
temps porté par des hommes et des femmes suffisamment vulnérables pour que
chacun puisse s’identifier à eux. La conviction cela se transmet en fait par
des relations personnelles, et cela plaide pour que l’enseignement ne soit
pas une réalité désincarnée ! Néanmoins, l’enseignement de la Parole de
Dieu peut certainement se vivre aujourd’hui d’une autre manière que dans le
cadre d’un grand rassemblement ! Le plus important finalement n’est pas tant la
façon avec laquelle la parole est transmise, mais les effets qu’elle
produit concrètement dans la vie de chaque chrétien. Est-ce qu’elle nous change,
nous transforme ? Est-ce qu’elle pénètre notre cœur ? Voilà l’enjeu
véritable !
2) La seconde attitude dans laquelle persévéraient ces
jeunes convertis et qui est précisée au v42 (Diapo v42, jaune) est la
« communion fraternelle ». Or,
il semble difficile de vivre la communion fraternelle sans se voir, sans
s’entendre, sans se manifester concrètement un peu d’affection. (Vidéo) Nous
avons tous l’habitude de vivre la communion en étant physiquement présents les
uns aux autres. C’est en tout cas ce qui nous est, de loin, le plus naturel et
j’espère que cela le restera encore longtemps ! J Mais reconnaissons quand même que,
les réseaux sociaux, très en vogue aujourd’hui, transmettent eux aussi un peu
de cette communion qui nous est indispensable pour notre construction humaine,
sociale et spirituelle. Il peut y avoir des poignées de main froide, des bises
machinales, et des mots et des photos transmises sur smartphone chargées d’une
affection sincère. Bien sûr, il y a aussi beaucoup de discours convenus, de
fanfaronnade sur ces fameux réseaux où
l’on se forge une sorte de personnage ! Mais là encore, ce n’est pas la
méthode utilisée qui fait qu’une chose est sincère ou pas, mais bel et bien
l’attitude du cœur ! De toute manière, nous ne connaissons pas tout le monde dans un
rassemblement dominical comme le nôtre, et d’ailleurs ce n’est même pas
raisonnable de chercher à le faire. Et c’est sans doute pour cette raison que
les rencontres dans les maisons existaient déjà au tout début de l’Eglise,
on les voit paraître dans ce passage à la fin du v46 (Diapo v46): ils rompaient le pain
dans les maisons, et ils prenaient leur nourriture avec joie et simplicité de
cœur … Une fois de plus, l’essentiel ici ne se résume ni au lieu, ni la
manière de le faire, mais à la sincérité de l’amour porter envers nos
frères et sœurs et à l’authenticité de l’unité vécue dans l’Eglise.
3) La troisième persévérance du v42 est aussi intéressante et
importante à relever (Diapo v42, jaune) : ils persévéraient dans la fraction du pain. Peut-on vivre la sainte
cène en dehors d’une réunion chrétienne ? A-t-elle-même un sens en dehors
d’une réunion, alors qu’elle a été instituée (Diapo saint cène) lors d’un
repas où Jésus était réuni avec ses 12 disciples ? Remarquons toutefois
que le partage du pain et du vin se faisait dans les maisons, et non pas
dans les grands rassemblements chrétiens qui se tenaient sur le parvis du
temple. (Vidéo)
Evidemment, on perd une partie du sens de ce geste symbolique, si on
le prend le pain et le vin tout seul dans son coin… sans le partager avec
d’autres qui partagent la même foi, d’autant plus que cela se faisait au milieu
d’un repas, au cours d’une agape joyeuse. Mais le plus important, consiste à se
souvenir que ce pain rompu et que ce vin sont des symboles du sacrifice de
Jésus sur la croix, et du don de sa vie. Ils sont destinés à nous rappeler d’où
nous venons et qui nous a sauvés. Il est plus important de se savoir un
pécheur « sauvé par grâce » que de prendre le pain et le vin. Il
est plus important d’avoir conscience de sa misère spirituelle et de son
besoin de Christ que de participer scrupuleusement à la célébration de la
cène. Comme le disent les théologiens, le « signifié » est plus
important que le « signifiant », ce qui est saisi et compris par
notre âme, est plus important que ce qui est accompli physiquement par notre
corps. Evidemment, il ne faut pas tout déshumaniser, le corps a une influence
sur l’âme, et l’âme en a une en retour sur notre corps ! Si tel n’était
pas le cas, nous n’aurions même pas eu besoin de faire ce geste symbolique
commandé par Jésus. Mais une fois de plus, on se rend compte que ce n’est pas
le lieu, ni le nombre de personnes présentes qui comptent, mais plutôt une
juste attitude de notre cœur. (Diapo Mat 18.20) Sans
doute, faut-il être au moins deux ou trois lors de ce partage, si on veut être
au bénéficie de la promesse que Jésus prononce en Matt 18:20 20 En effet, là où deux ou trois sont rassemblés en
mon nom, je suis au milieu d'eux.»
4) Enfin dernière persévérance du v42 (Diapo v42,
jaune) : ils persévéraient
dans la prière. On peut bien sûr prier tout seul, mais le verset de
Matthieu 18.20 que nous venons de lire, montre que quelque chose de spécial se
produit lorsque nous nous unissons pour le faire. Mais sans doute le plus
important ici n’est pas tant la présence physique dans un même lieu, mais l’union
des cœurs. L’expression « rassemblée
en mon nom » suggère cette union spirituelle des chrétiens qui se
mettent d’accord pour exposer leur requête à Dieu le Père ou qui s’unissent
pour lui exprimer leur reconnaissance pour un exaucement ! Dans sa prière
sacerdotale en Jean 17.21, (Diapo Jn 17.21) Jésus a prié pour que nous soyons un, comme Dieu le Père et Dieu le Fils sont
un ! Ce n’est pas une question
de lieu géographique, mais d’unité d’esprit ! (Vidéo) Il
faut reconnaitre que le fait de se voir, de s’entendre, de sentir l’émotion (la
joie ou la tristesse) soit de notre frère, soit de notre sœur en Christ, nous
stimule, et nous aide dans notre propre prière ! Car il y a un effet
miroir, nous sommes des êtres de compassion, une compassion qui passe par nos
émotions et par notre chair, mais cela n’a pas forcément besoin d’être vécu dans
un grand rassemblement, mais peut aussi se vivre dans des groupes plus petits
de moins de 10 personnes, des groupes de partages où chacun connait suffisamment
le combat et les fardeaux de l’autre.
Il y a quand
même des domaines où la suppression des grands rassemblements en présence des
apôtres aurait produit un manque. (Diapo v43) Le v43 nous dit : 43 La
crainte s'emparait de chacun et il se faisait beaucoup de prodiges et de signes
miraculeux par l’intermédiaire des apôtres. Il est évident que les apôtres
étaient revêtus d’une puissance que tous les chrétiens n’avaient pas ! En cette
période de naissance de l’Eglise, Dieu leur avait accordé le don de faire des
miracles, et cela donnait beaucoup de poids à leur parole et à leur
enseignement. (Vidéo)
Nous n’avons pas aujourd’hui autant de miracles et de prodiges, et
nous n’avons plus les apôtres avec nous, mais il y a encore des personnes qui
ont des dons spécifiques qu’ils peuvent mettre au service d’un grand nombre de
personnes lors des rassemblements pléniers et qui ne bénéficieraient qu’à quelques-uns
dans le cadre d’un petit groupe. Je pense ici au don de conduire la louange, de
jouer d’un instrument, au don de service, celui de la générosité, au don
d’écoute et de compassion, au don de présidence ou de prédication…
(Diapo v45) Le v45 nous parle aussi d’une
solidarité qui se vit plus efficacement à l’échelle de l’Eglise entière,
qu’à l’échelle d’un petit groupe. Parce que dans un grand groupe, les besoins spécifiques
de telle ou telle personne en difficulté ont plus de chance de rencontrer les
possibilités, les capacités, l’expérience singulière de tel ou tel frère en
Christ. (Vidéo)
Et puis, sans nos grands rassemblements du dimanche, les
chrétiens peuvent perdre ce sentiment d’appartenance dont nous
avons tous besoin sur un plan humain, et cela même si nous appartenons déjà à
plusieurs groupes et réseaux différents.
(Diapo v47) Et puis le v47, nous parle enfin de louange
et de visibilité, 47 Ils
louaient Dieu et avaient la faveur de tout le peuple. (Vidéo) Il est certain qu’une louange collective offerte à
Dieu réjouis le cœur de notre Père céleste. Elle est la juste réponse que Dieu
attend de son peuple en réponse à tous ses présents. Elle lui apporte la gloire
et la reconnaissance qui lui reviennent de droit. Et puis, les grands
rassemblements donnent aussi une visibilité et un rayonnement à l’Eglise
et glorifie Dieu. L’Eglise n’aurait pas trouvé grâce auprès de tout le peuple, si
elle n’avait pas attirée l’attention du grand public par ses réunions sur le
parvis du temple !
Si je devais
résumer tout ce que je viens de dire et le rapporter à notre situation actuelle
liée à la fermeture de nos Eglises, je dirai que : Oui bien sûr, cette
fermeture est un manque pour la vie de notre communauté ! … en terme
d’adoration collective, en terme de visibilité, de rayonnement, et aussi d’un partage
plus large des charismes de chacun. Même si la Bible est peu précise sur le
sujet, il y a bien une douzaine de textes bibliques qui font directement allusion
aux assemblées chrétiennes, aux réunions plénières des Eglises locales dans le
Nouveau Testament. Mais contrairement à ce qu’on pourrait imaginer, cela ne
remet pas en cause les fondamentaux de l’Eglise. (Diapo phrase clé) Cela touche au « bien-être »
de l’Eglise sans toucher à son « être » ! La
meilleure preuve est que l’Eglise a survécu aux temps de persécution qui ont
parsemé et qui parsèment encore son histoire (le coronavirus n’est pas une persécution bien sûr !). (Vidéo) Et
finalement, cet arrêt temporaire de nos rencontres dominicales est une occasion
merveilleuse pour sonder les motivations avec lesquelles nous venons au
culte, les dispositions de notre cœur qui nous poussent à nous réunir chaque
dimanche ! De sorte que lorsqu’elles reprendront, nous puissions profiter
de nos rencontres avec un nouvel état d’esprit et en méditant soigneusement les
raisons de notre présence !
Peut-être ceux qui connaissent bien les Ecritures ont
peut-être un verset biblique qui leur vient à l‘esprit et qui peut sonner comme
une objection à tout ce que je viens de dire. Il s’agit du verset que l’on peut
lire dans l’épitre aux hébreux au v25 du chapitre 10, (Diapo Heb 10.25) le voici :
Hébreux 10:25 25 N’abandonnons
pas notre assemblée, comme certains en ont l’habitude, mais encourageons-nous
mutuellement. Faites cela d'autant plus que vous voyez s'approcher le jour.
Cette parole est un reproche adressé à ceux qui avaient cessé
de fréquenter l’Eglise pensant pouvoir vivre leur foi tout seul, dans une sorte
de relation individuelle avec Dieu. Il est vrai que certains chrétiens peuvent être
décevants, blessants parfois, et nous pouvons être tenté de les fuir !
Mais soyons convaincus que nous sommes en réalité tous décevants !
Le reproche ici ne vise pas tant la présence formelle à toutes les rencontres
du dimanche matin, que le refus d’une certaine forme de redevabilité ?
C’est ce que suggère la fin du verset 25: « Mais encourageons-nous (ou exhortons-nous) mutuellement ».
Nous avons tous des angles morts (Diapo angle mort), des défauts que nous ne
voyons pas par nous-mêmes, mais que les autres perçoivent et que nous avons
besoin de corriger en acceptant leurs remarques avec humilité. (Vidéo) Il y a une complémentarité des sensibilités
entre les membres d’une même communauté qui est utile et précieuse pour chacun
d’entre nous. En nous soustrayant à leur présence, en refusant qu’ils nous montrent avec amour
nos angles morts, on met un coup d’arrêt à nos progrès sur un plan
spirituel ! En fait, les chrétiens se réunissent aussi pour devenir
meilleurs, c’est en tout cas ce que suggère Paul dans l’épître aux Corinthiens
: (Diapo 1
cor 11.17) 1 Corinthiens
11:17 17 En faisant la remarque
suivante, je ne peux pas vous féliciter, car vous vous rassemblez non pour devenir
meilleurs, mais pour devenir pires.
Mais l’arrêt
momentané de nos rencontres du dimanche matin, ne doit pas nous empêcher de
continuer à vivre cette redevabilité, parce que l’Eglise tout entière ne repose
pas sur un seul pied, mais sur trois pieds différents qui se complètent
et se renforcent les uns les autres (Diapo Trois pieds) : 1) Nos grands
rassemblements, visibles et ouverts au public, 2) Nos rencontres en
petit groupes où le partage peut-être à la fois plus profond, plus
personnel, et puis enfin 3) Le rendez-vous quotidien de chacun avec Dieu
qui associe la lecture d’une texte biblique, une courte médiation et un instant
de prière. Ce rendez-vous quotidien n’a pas besoin d’être très long pour être utile
et changer le cours de notre journée !
(vidéo) (Diapo
question) Alors que faire en attendant pour compenser, contre-balancer la
suppression de nos cultes dominicaux ?
Et bien,
c’est le moment de développer les deux autres aspects de notre vie
d’Eglise peut-être moins développés, car moins habituels, moins visibles aussi.
Et je pense ici aux rencontres des petits groupes, et à nos rendez-vous
quotidiens avec Dieu ! Et si quelqu’un est malade dans un petit groupe, et
que même là il n’est pas souhaitable de se réunir, alors inventons autre chose
… des vidéoconférences, des rencontres téléphoniques … ou bien organisons des
cultes de familles avec nos enfants. Sachez que la prière au téléphone, même si
elle n’est pas très naturelle, est totalement acceptée par Dieu ! J Faisons chauffer nos
téléphones en prenant des nouvelles des uns et des autres ! Partageons des
messages, des versets, des lectures édifiantes par mail ou texto. Soyons
créatifs ! L’une des forces extraordinaires de Dieu et de notre Seigneur
Jésus-Christ est cette capacité extraordinaire qu’il a de transformer le mal en
bien, dont l’exemple suprême est celui qui nous est donné à la croix ! Imitons-le !
Transformons
cet handicap temporaire en une occasion de développer les autres aspect de
notre vie spirituelle, et en une occasion de grandir avec Dieu. Que Dieu nous y
aide Amen !
https://youtu.be/j8g5ESo80A4
Questions
pour les petits groupes de partage (en vidéoconférence en période confinement) :
- Relire Actes 2.41-47
- Qu’est-ce qui caractérise la première Eglise ?
- Quel impact les chrétiens ont-ils sur leur entourage ?
- A votre avis, que devrait être ou que devrait faire l’eglise actuelle pour avoir l’efficacité qu’elle avait dans Actes 2 ?
- Dans l’Evangile de Jean, relisez le long passage qui va de Jean 14.15, à 16.15 (facultatif)
- En quoi certaines des promesses de ce texte de Jean s’accomplissent-elles en Actes 2.41-47 ?
- Appropriation (période de confinement) :
- Quelles bonnes habitudes pourriez-vous prendre en cette occasion particulière pour chacun des domaines de persévérance mentionnés au v42 ?
- Quelle forme pourrait prendre a) l’expression de vos dons, b) votre solidarité, c) le rayonnement personnel de votre foi, et d) votre louange personnelle en l’absence de réunions dominicales ?
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