Persévérer pour grandir en maturité - Hébreux 11.32-40 - Jacques 1.2-4 - Ouvrage du pasteur P. Scazzero (F Sépari)
Eglise de Lyon (Diapo noire) 3
nov. 2019
A) J’aimerais ce matin vous parler de
patience, d’endurance dans la foi, et pour cela je vais lire un court extrait
de l’épître des Jacques. Mais avant de le faire ensemble, j’aimerais commencer
par quelques mots d’introduction. Il y a beaucoup de passages dans les
Ecritures qui nous décrivent des victoires spectaculaires jaillissant de
l’action divine, des réussites étonnantes provenant de la bénédiction de Dieu, certains
textes nous parlent de guérisons instantanées, d’autres de révélations apportant
une réponse immédiate aux problèmes des hommes. Et je remarque que ces passages
sont aujourd’hui abondamment cités (notamment par certains sites internet !),
et envoie implicitement le message qu’il suffit d’avoir foi en Dieu pour que
notre vie devienne facile, simple et abondante ! Je reconnais volontiers
que bon nombre de ces narrations contiennent des promesses bibliques que
nous ne mettons pas assez en œuvre, et qu’on passe ainsi à côté de grandes bénédictions
par manque de foi. Mais la Bible ne contient pas uniquement des textes
de victoires et de succès. D’autres, moins accrocheurs, moins émoustillants, (et
donc moins cités !) sont tout aussi importants. En particulier toutes les exhortations
qui nous invitent à faire preuve de patience dans la foi, de persévérance face
aux épreuves, qui nous invite à attendre de manière paisible le temps de Dieu. Faut-il
préférer une liste de textes bibliques au détriment de l’autre ?
Certainement pas ! Il faut tenir les deux ensembles ! En
prenant soin de bien resituer chaque texte des Ecritures dans son époque et
dans son contexte, et en tentant de discerner ce qui s’applique de manière
universelle et ce qui ne relèvent que de circonstances particulières. Il faut les
deux dimensions de la foi, celle qui nous conduit vers l’audace et vers
l’action à certains moments, et aussi celle qui nous conduit vers la patience
et la persévérance à d’autres périodes de notre vie. Car il faut aussi
beaucoup de foi pour attendre patiemment sans voir de réponse rapide.
Il suffit de relire un instant le fameux chapitre 11 de
l’épître aux Hébreux qui passe en revue les grands hommes de foi des siècles
passés, et qui se termine ainsi : (Diapo Hébreux 11)
Hébreux 11. 33 Par la foi, ils ont vaincu des royaumes, exercé la justice, obtenu la
réalisation de promesses, fermé la gueule de lions, 34 éteint
la puissance du feu, échappé au tranchant de l'épée, repris des forces après
une maladie, été vaillants à la guerre, mis en fuite des armées étrangères.
Ces deux versets soulignent la foi qui conduit vers l’audace,
la réussite, la victoire, mais à partir de la moitié du v36 le ton change,
et les exemples choisis montrent une foi d’aussi grande valeur qui ne produit pas
forcément la même réussite humaine.
36 D'autres encore ont subi les moqueries et le fouet, les chaînes et la
prison. 37 Ils ont été lapidés, sciés, [mis à l’épreuve]. Ils
sont morts tués par l'épée. Ils sont allés d’un endroit à l’autre, habillés de
peaux de brebis ou de chèvre, privés de tout, persécutés, maltraités,… 39 Tous
ceux-là, bien qu’ayant reçu un bon témoignage grâce à leur foi, n'ont pas
obtenu ce qui leur était promis, 40 car Dieu avait en vue
quelque chose de meilleur pour nous.
Les deux types d’hommes étaient des hommes de foi, pas uniquement
ceux qui ont réussis à vues humaines, mais aussi ceux qui sont morts et qui ont
échoué en apparence. (Diapo noire)
On retrouve la même dualité dans l’histoire de l’Eglise, avec
des périodes de réveils fantastiques qui alternent avec des périodes où
l’Eglise semble éprouvée, abandonnée par Dieu … en apparence seulement.
On découvre une même dualité, dans le cours de la vie des
grands hommes de Dieu, avec là aussi des périodes d’exaltation et de succès, et
des périodes de silence spirituel.
Pensez-y un instant : Abraham va lutter de nombreuses
années avec une promesse non exaucée par rapport sa descendance. Moïse va lutter pendant
40 ans avec un sentiment d’échec et de gâchis en terre de Madian. Elie va être
touché par une profonde dépression, peu après un prodigieux succès spirituel
contre les adorateurs de Baal.
Non le christianisme ne se résume pas à une succession de
victoire, de succès au sens visible et humain du terme. Il ne promet pas
toujours la guérison systématique de toutes nos maladies, de toutes les
échardes qui affaiblisse notre chair. Le christianisme est avant tout un amour
et une confiance en Christ, à la fois quand tout va bien, et quand l’épreuve
est là !
B) Mais pourquoi Dieu permet-il ces temps
de souffrances, ces temps de difficultés, ces périodes où il nous faut user de de
patience, de persévérance ? Jacques nous donne un début de réponse au chapitre 1 de son épître. Je vous invite à
lire juste 3 versets, les v 2 à 4 du chap1 : (Diapo Jacques)
Jacques 1 : 2 Mes
frères et sœurs, considérez comme un sujet de joie complète les diverses
épreuves auxquelles vous pouvez être exposés, 3 sachant que la
mise à l'épreuve de votre foi produit la persévérance. 4 Mais
il faut que la persévérance accomplisse parfaitement sa tâche afin que vous
soyez parfaitement qualifiés, sans défaut, et qu'il ne vous manque rien.
« Mes frères considérez comme un sujet de
joie complète, les diverses épreuves auxquelles vous pouvez être exposés. »
Un sujet de joie complète ! Ce verset est quand même difficile à accepter. C’est
un peu comme si Jacques nous disait : Chers
frères, considérez les difficultés financières, la maladie, les échecs
professionnels ou scolaires, les insultes ou le mépris dont vous faites
l’objet, et toutes les autres formes de stress, de pression, de harcèlement
comme un sujet de joie complète !
C’est plutôt choquant de parler de joie ici, mais on comprend un peu mieux
ce qu’il veut dire en lisant les v3 et 4 qui suivent : sachant que la mise à l’épreuve de votre
foi produit la persévérance. Et il faut que la persévérance accomplisse
parfaitement sa tâche afin que vous soyez qualifiés, sans défaut… Les
mots grecs qui sont traduits par « qualifiés » et « sans
défaut » sont littéralement les mots « parfaits », « accomplis »
qui transmettent l’idée de maturité, d’une croissance spirituelle aboutie. En d’autres termes Jacques nous
explique que la persévérance dans l’épreuve est indispensable pour gagner en maturité spirituelle. Jacques ne
valorise ni la souffrance, ni les épreuves en elles-mêmes. Elles relèvent bien
à la sphère du mal ! Mais Dieu s’en sert pour rendre plus fort, plus
solide. C’est là que réside le sujet de joie complète ! On pourrait
reformuler les versets 2 à 4 de cette manière :
Chers frères, considérez-vous comme heureux de passer par des
épreuves, car ces épreuves développent en vous une forme de patience, de
persévérance qui vont vous conduire progressivement à une maturité spirituelle.
Une chose est sûre, ici Jacques brise l’Evangile du « succès
facile » que certains prêchent avec une grande légèreté !
Il paraît que lorsqu’un arbre est jeune et qu’il vient juste
d’être planté, il faut beaucoup l’arroser, car son système racinaire est encore
peu développé, (Diapo
: racines) et un épisode de sécheresse dans les premières années de
sa vie pourrait tout simplement lui être fatal. Mais il ne faut pas prolonger
cet arrosage intense trop longtemps sous peine d’avoir un arbre très grand,
très beau en apparence, mais dépourvu de racines profondes. Au contraire, il
est souhaitable de lui infliger une privation modérée d’eau afin que cette
situation l’oblige à développer son système racinaire, et le conduise à
rechercher l’eau manquante plus profondément dans le sol.
Dieu permet que nous ayons des épreuves pour que nous allions
chercher plus profondément encore l’eau spirituelle dont nous avons besoin pour
vivre, pour que nous rapprochions encore davantage de Christ dans la prière. Quelqu’un
qui n’a jamais été éprouvé dans sa foi, qui n’a jamais eu l’occasion de crier à
Dieu, d’exercer sa patience, demeure une personne fragile spirituellement, même
si elle ne le sait pas! Elle est comme un arbre grand et majestueux, mais doté
de peu de racines et qui risque de tomber soudainement à la première tempête.
Dans la parabole du semeur, Jésus fait allusion à une
situation spirituelle un peu similaire. Il ne prend pas l’exemple de l’arbre,
mais plutôt celui d’une graine qui tombe dans une terre ayant peu de
profondeur. (Diapo
: racines + v) Elle lève aussitôt, dit-il, mais quand le soleil paraît, elle sèche faute de racines. (Diapo : noire)
Cette situation, explique Jésus, est une image qui illustre ceux qui
reçoivent la parole de Dieu avec joie, mais qui manque de racines en eux-mêmes,
qui manque de persévérance parce qu’ils n’ont jamais connu autre chose que la
facilité.
Jacques n’est pas le seul auteur biblique qui insiste sur la
nécessité de développer notre patience et notre persévérance ! (Diapo versets) Jésus en parle aussi, lorsqu’il nous invite à persévérer
jusqu’à la fin, à persévérer dans la prière. L’apôtre Paul va faire de même
lorsqu’il invite à ne pas perdre courage, signe que leur vie chrétienne n’a pas
toujours été un chemin facile. L’auteur de l’épître aux Hébreux affirme
clairement que ces lecteurs ont besoin
d’apprendre la patience. Et, dans le livre de l’Apocalypse, le Christ glorifié demande
aux Eglises à ne pas craindre les temps de souffrances qui vont survenir, mais il leur demande de remporter une victoire sur le diable, qui n’est pas un succès humain
visible et immédiat, mais une victoire spirituelle sur le découragement et la peine.
Matthieu 24:13 Mais celui qui persévérera jusqu’à la fin sera
sauvé.
Luc 18:1 Jésus leur adressa une
parabole, pour montrer qu’il faut toujours prier, et ne point se
relâcher.
2 Corinthiens 4:16 C’est pourquoi nous ne perdons pas courage. Et
lors même que notre homme extérieur se détruit, notre homme intérieur se
renouvelle de jour en jour.
Ephésiens 3:13 Aussi je vous demande de ne pas perdre courage à
cause de mes tribulations pour vous : elles sont votre gloire.
Hébreux 10:36 Car vous avez besoin de persévérance, afin
qu’après avoir accompli la volonté de Dieu, vous obteniez ce qui vous est
promis.
Apocalypse 2:3 que tu as de la persévérance, que tu as souffert
à cause de mon nom, et que tu ne t’es point lassé.
Apocalypse 2:10 Ne crains pas ce que tu vas souffrir. Voici, le
diable jettera quelques-uns de vous en prison, afin que vous soyez éprouvés, et
vous aurez une tribulation de dix jours. Sois fidèle jusqu’à la mort, et
je te donnerai la couronne de vie.
C) J’insiste
lourdement sur ce point, et il le faut ! (Diapo : noire) Car il me semble
qu’aujourd’hui notre société aime la facilité, l’efficacité, l’instantané,
la rentabilité immédiate. Et cela se répercute dans le domaine spirituel,
avec une tendance à survaloriser le ressenti immédiat au détriment de la
connaissance qui est forcément plus lente. Or cette tendance nous ôte le gout
de l’effort, elle nous fait préférer les passages réconfortants, à ceux qui
nous invitent à rechercher la volonté de Dieu avec persévérance. Et cette
culture de l’immédiateté spirituelle laisse entendre qu’il nous suffit de
trouver le bon « truc », la bonne « clé » pour être
délivrer de tous nos problèmes et gouter à un bonheur immédiat sans quêtes, ni efforts.
Mais voilà cette clé n’existe pas ! Il n’y a pas de recette miracle pour
devenir instantanément mature ! Il n’y a pas de façon rapide de faire
pousser un chêne (Diapo Astérix) (sauf si
vous avez les glands magiques de Panoramix). Mais si vous pensez avoir atteint
une belle maturité en seulement quelques jours, et sans avoir jamais vécu
d’épreuves, cela signifie que vous êtes bien plus probablement un roseau qu’un
chêne, du moins sur le plan spirituel ! (Diapo : noire)
- On voit aujourd’hui les effets dévastateurs de cette culture de l’immédiateté dans notre façon de lire la Bible. Jamais nous n’avons eu autant de supports pour lire les Ecritures Saintes, et pourtant la lecture de la Bible est en baisse chez les chrétiens protestants évangéliques. On consulte sa Bible comme on consulte « Google » sur internet. On butine sans approfondir ! C’est dommage ! Ce n’est pas mauvais en soi, ni interdit de lire de cette manière (je le fais moi-même !) Mais il ne faut pas se limiter à ce seul type de lecture. Sinon, ce sont alors toujours nos questions qui dirigent notre lecture, et du coup la lecture systématique de la Bible est abandonnée au détriment d’une approche plus émotionnelle, plus individualiste. A force de morceler notre lecture en cherchant du réconfort, on déstructure notre pensée, on perd une compréhension globale du message divin.
- C’est la même chose au niveau de notre vie de prière. Notre culture de l’immédiateté nous fait rechercher le bon rite, la bonne formule, la bonne prière pour obtenir si possible l’exaucement immédiat de nos requêtes et la résolution de nos problèmes, sans forcément nous interroger suffisamment sur le bien-fondé de notre demande. Je remarque que Dieu dans sa grâce répond de temps en temps à ce genre de supplications, surtout quand on débute dans la foi. Mais ce n’est jamais l’usage d’une bonne formule qui conduit Dieu à répondre favorablement à notre prière (nous ne sommes pas chez Harry Potter), mais c’est la qualité de notre relation avec Lui qui compte avant tout, l’authenticité de notre confiance qui détermine Sa réponse. C’est le temps passé avec Lui avant même que nous lui apportions notre supplication ou notre intercession qui conduit Dieu à répondre à nos requêtes.
D) Mais, je voudrais faire un pas de
plus. La persévérance et la patience ne sont pas seulement utiles dans les
épreuves ordinaires de la vie. Elles sont aussi indispensables dans les périodes
de désert spirituel, de sécheresse de l’âme, de vide intérieur, de silence
de Dieu. Les anciens, comme saint Jean de la Croix appelaient ces périodes sombres
de la vie « les nuits obscures de l’âme ». Aussi étonnant que
cela puisse paraître, ces périodes sombres sont, elles aussi, importantes, car
elles contribuent à développer notre maturité spirituelle, et offrent à notre
foi la capacité à gagner en force et en profondeur.
Au début de
notre vie spirituelle, la plupart des chrétiens passe par une phase où ils sont
davantage attachés à leurs sentiments, à leurs moments d’exaltations qu’à Dieu
lui-même ! Ils confondent les messagers qui viennent de Dieu qui sont leurs
émotions spirituelles avec Dieu lui-même ! Un peu à la manière de certains
hommes ou femmes qui sont plus attachés à leur propre sentiment amoureux qu’à leur
bien-aimé. Et du coup, Dieu est parfois obligé de leurs enlever ces émotions, ces
messagers divins pour purifier leur cœur, et pour les pousser vers une
recherche de Lui et de Lui seul.
Dans le
second livre du pasteur américain Scazzero, que Sylvain m’a fait connaitre, et
qui s’intitule « les chemins d’une
spiritualité émotionnellement saine », l’auteur parle d’un mur à
franchir, d’une transformation à vivre qui ne s’accomplit qu’en acceptant de
traverser avec persévérance une période de perte de repères, comparable
à celle que Jacques évoque au v2 à 4 du chap. 1.
Après avoir
méditer la vie de grands hommes de la Bible, et aussi celle de croyants des
siècles passés comme saint Augustin, Thérèse d’Avila, Ignace de Loyola, John
Wesley … voici le schéma simplifié qu’il propose : (Diapo : schéma de Scazzero)
Dans ce schéma, l’étape 1 correspond à la conversion,
moment où nous prenons conscience de notre besoin de pardon, de l’œuvre d’amour
que Christ a accompli à la croix pour nous.
L’étape 2 est celle de l’apprentissage.
Nous apprenons à devenir des disciples, à marcher à la suite de Christ notre
modèle. Nous devenons membres d’une communauté, et nous nous enracinons dans
les disciplines chrétiennes.
L’étape 3 est l’étape du « faire ». Nous apprenons à nous mettre
au service des autres. C’est le moment où nous prenons des responsabilités, et
développons nos dons.
Le mur : Et puis un jour, 1 an après, 10 ans après, 30 ans après, on fait
face à une crise spirituelle souvent liée à une épreuve concrète de notre vie. Une
crise profonde, destinée à transformer notre cœur, à changer les appuis de
notre âme. Et c’est le fameux « mur » dont parle Scazzero que l’on
peut franchir avec l’aide de Dieu, ou bien sur lequel on peut rebondir si l’on
n’est pas prêt ! On rebondit sur ce mur quand on nie la vérité de sa douleur,
quand on refuse de reconnaitre sa détresse, et quand on refuse de demander l’aide
de Dieu.
L’étape 4 du voyage intérieur et le mur
sont étroitement liés l’un à l’autre. Car le mur, « cette nuit obscure de
l’âme » nous oblige à une sorte de « lâcher-prise », à un voyage
intérieur, où l’on abandonne nos anciennes ambitions, nos anciens appuis, nos
idoles cachées.
Quant à l’étape 5, elle nous ramène vers l’extérieur, vers le « faire »
pour Dieu, avec peut-être les mêmes activités chrétiennes qu’avant, mais avec
de nouvelles motivations, et surtout avec un nouveau centre intérieur fondé sur
Dieu, avec une tranquillité de l’âme venant de Lui.
Et enfin L’étape 6 nous ramène vers les gens, vers l’amour de Dieu et des
hommes. Mais cette fois-ci avec un amour dénué de crainte, qui ne s’inquiète
pas du regard des autres, ni de leurs déceptions si l’on ne répond pas à toutes
leurs attentes, mais qui veut leur bien.
Les épreuves de la vie peuvent prendre
toutes sortes de formes. Elles ne sont pas en elles-mêmes le mur spirituel dont
parle Scazzero (et sans doute y en a –t-il plusieurs !?), mais elles produisent
une crise intérieure qui remet en cause ce que nous pensions acquis depuis
longtemps, qui secouent les appuis habituels de notre foi, au point que nous
sommes obligés de faire « autrement » pour avancer. Ce mur, on le
franchit avec une foi qui s’abandonne à Dieu, et qui avance, sans rien voir, ni
rien savoir, ni même contrôler, avec une foi, comme le dit Jacques, qui produit
la persévérance et abouti à la maturité spirituelle. (Diapo : Jacques 1.2-4)
2 Mes frères et sœurs, considérez
comme un sujet de joie complète les diverses épreuves auxquelles vous pouvez
être exposés, 3 sachant que la mise à l'épreuve de votre foi
produit la persévérance. 4 Mais il faut que la persévérance
accomplisse parfaitement sa tâche afin que vous soyez parfaitement qualifiés,
sans défaut, et qu'il ne vous manque rien.
Les fruits de la traversée de ce mur spirituel sont : (Diapo fruits)
- Un degré plus important de brisement intérieur
- Une plus grande appréciation de la grandeur de Dieu et de notre propre petitesse
- Une plus grande capacité à s’attendre à Dieu quand cela va mal
- Un plus grand détachement par rapport aux choses de ce monde, une plus grande liberté intérieure … et au bout du compte une joie comparable à celle dont parle Jacques.
Personne n’échappe aux épreuves. Mais certaines d’entre elles
peuvent devenir pour nous une occasion de grandir en maturité, de nous rapprocher
davantage de Dieu. N’oublions pas que le but ultime de Dieu est que nous
puissions entrer à la fin de notre voyage … dans une union d’amour avec Lui. C’est
cela qui est de loin le plus important ! Que Dieu nous fasse cette grâce
d’accepter la patience et la persévérance quand il le faut ! Amen !
Prière
Questions pour les petits groupes :
- Relisez Hébreux 11.32-40 : Qu’est-ce que la foi ? D’après ce texte biblique, quels sont les bons critères et les mauvais critères pour juger de la foi d’une personne ?
- Relisez Jacques 1.2-4 : Comment peut-on définir les mots « patient », « persévérant » ? Y a-t-il des nuances à faire entre ces deux mots ? Quelle différence peut-on faire entre persévérance et entêtement ? Vous considérez-vous vous-même comme quelqu’un de plutôt patient ou de plutôt impatient ? Dites pourquoi ?
- Parmi tous les hommes de Dieu de l’ancienne ou de la nouvelle alliance (qui ont souvent vécu des crises spirituelles importantes), quel est celui auquel vous vous identifiez le plus facilement ? (Abraham, Jacob, Joseph, Moïse, Aaron, Josué, Gédéon, David, Salomon, Jérémie, Jésus, Pierre, Paul … etc.). Pourquoi ?
- Avez-vous déjà traversé une ou plusieurs crises spirituelles ? Si oui, et si vous vous en sentez la liberté, pourriez-vous résumer en quelques phrases les raisons et le contenu de cette crise aux membres de votre petit groupe ? (soyez concis 1mn, à 1mn30, tout le monde n’est pas obligé de s’exprimer !)
- Prenez quelques instants de réflexion, et cherchez à vous souvenir avec honnêteté comment vous êtes ressorti de cette crise. Une fois ces moments difficiles passés, étiez-vous plus confiant, plus assuré en Dieu, ou au contraire plus prudent, circonspect face à la dureté des hommes et de la vie ? Selon vous, avez-vous traversé ce mur, ou avez-vous rebondi dessus ?
- A quelle étape, estimez-vous être dans le petit schéma du pasteur Scazzero ? Expliquer pourquoi !
- Si vous êtes actuellement dans une situation éprouvante, comment pourriez-vous vivre aujourd’hui cette persévérance dont parle Jacques (Jac 1.2-4) ?
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