Liberté intérieure et adoration du Dieu véritable - Matthieu 6.24-33 (F. Sépari)
Eglise de
Lyon (Diapo noire) le 21 juillet 2019
J’aimerais
ce matin vous parler de liberté, de liberté intérieure, de liberté spirituelle
face à tout ce qui peut nous asservir quotidiennement. J’ai déjà un peu parlé
de ce thème en avril dernier, mais je souhaite le faire cette fois-ci de façon
différente, de manière plus concrète, plus pratique.
Nous avons
souvent eu l’occasion dans cette Eglise de dénoncer l’asservissement que
peuvent induire certaines addictions, certaines convoitises malsaines, comme bien
sûr la drogue, l’alcool, la pornographie, la soif de posséder, la recherche du
plaisir à tout prix … etc. Tout le monde voit bien en quoi ces choses peuvent
nous voler une partie de notre liberté, et nous rendre incapables de continuer
à mener une vie normale et équilibrée ! Mais la Bible nous invite aussi à ne
pas nous laisser asservir même par des choses qui sont bonnes en elle-mêmes,
utiles et voire mêmes indispensables pour notre vie physique ou pour notre
équilibre personnel : comme la nourriture, le vêtement, le travail, le
besoin de sécurité, le besoin d’appartenance, le besoin de reconnaissance …
J’aimerai
pour cela lire avec vous une parole de Jésus tirée de l’Evangile de Matthieu
que vous avez peut-être déjà méditée à titre personnel et qui se trouve au v24
du chap. 6 : (Diapo texte)
On a parfois
l’habitude de s’appuyer sur cette promesse du Seigneur pour nous aider à surmonter
les périodes d’insécurités matérielles, les temps de crises, les moments de soucis, en ayant l’assurance
que Dieu va répondre à notre prière puisqu’il connait nos besoins. Mais au-delà
de cette compréhension de ce passage biblique qui est juste, cette parole de
Jésus met en évidence l’existence d’une lutte spirituelle cachée entre Dieu et des
idoles de notre cœur, des idoles qui sont en réalité des bienfaits, des
bénédictions de Dieu, mais qui ont été élevés à un rang et à une place qu’elles
n’auraient jamais dû avoir ! Il y a un lien étroit entre le v24 qui
rappelle que « Nul ne peut servir deux maitres », et les versets
suivants qui nous invitent à « ne pas nous inquiéter » Le lien se
trouve dans la courte expression : « C’est pourquoi » ! (Diapo noire)
Les
possessions, les activités qui nous apportent de le plus de sécurité, celles qui
nous donnent un sentiment de confiance au quotidien, celles pour lesquelles
nous manifestons le plus respect à long terme, sont peut-être des choses que
nous adorons sans même le savoir! Si notre travail, nos capacités, nos
relations, notre argent, prennent une place centrale dans notre cœur, alors
elles sont sur le point de devenir des idoles auxquelles nous rendons une forme
de culte mental.
Ce n’est pas
simple, car le vêtement, la nourriture, le travail, l’approbation … sont de
bonnes choses par elles-mêmes. Elles nous ont été données par Dieu, mais voilà,
à cause de notre péché, à cause de votre volonté d’indépendance, ces choses ont
souvent tendance à s’élever dans notre cœur à une place qui ne leur appartient
pas. Et, il nous faut très régulièrement les remettre à leur juste place en
les faisant redescendre dans la hiérarchie des valeurs qui gouvernent notre
vie et notre cœur. Et il nous faut tout aussi régulièrement faire remonter Dieu
à la première place au moyen de la prière et par la méditation de Sa
parole ! C’est un réajustement que nous devons faire presque quotidiennement !
(Diapo
Schéma)
La liberté intérieure, la liberté des enfants de Dieu se trouve du côté de Dieu le Père, qui nous aime tel que nous sommes, sans aucunes conditions préalables, même s’il se réjouit de nos progrès. L’asservissement, le stress, l’inquiétude se trouvent du côté de Mamon, du Dieu de l’argent, du côté des possessions matérielles, et de beaucoup d’autres idoles trop nombreuses à énumérer. Quand nous nous remettons ces bienfaits, toutes ces possessions à la place qu’ils méritent, nous nous retrouvons soudainement libre intérieurement de la pression mentale qu’ils exerçaient sur nous, et nous réapproprions la liberté des enfants de Dieu. (Diapo noire)
J’aimerais pour illustrer ce que je viens en prenant quelques
instants pour passer en revue les principaux actes d’adoration qui étaient
demandés aux Israélites dans l’Ancienne Alliance :
1) A chaque fois qu’un Israélite offrait à Dieu (Diapo
adoration AT, veau) un veau, un agneau, un taureau tiré de
son cheptel. Il pouvait bien sûr accomplir son sacrifice par pur obéissance, comme
un simple devoir à faire, dans l’espoir secret d’avoir une bénédiction de Dieu
en retour. Mais il pouvait aussi faire de ce sacrifice comme un véritable acte
d’adoration, en affirmant par ce geste que sa vie ne dépendait pas ultimement de
son cheptel, mais de Dieu qui nous donne toute chose.
En
sacrifiant l’une de ses meilleures bêtes, il faisait descendre de quelques
places le cheptel dans la hiérarchie des valeurs de son cœur, et il élevait
Dieu en premier. En offrant à Dieu l’une de ses bêtes, source de sa subsistance,
de sa richesse, il gagnait en liberté intérieure et refusait de faire de la
taille de son cheptel une fausse sécurité et une idole asservissante.
2) A chaque fois qu’un Israélite offrait à Dieu la première
gerbe (Diapo
adoration AT, gerbe) de sa moisson, accompagnée d’une offrande de
farine pétrie d’huile. Il pouvait bien sûr accomplir ce sacrifice par
devoir, dans l’espoir secret que Dieu lui donne en échange une bonne moisson la
prochaine fois. Mais il pouvait aussi vivre ce sacrifice en en faisant un
véritable acte d’adoration, en affirmant par ce geste que sa vie ne dépendait
pas des multiples moissons de ses champs, mais en réalité de Dieu qui nous
donne toute chose.
En
sacrifiant sa première et plus belle gerbe, il faisait descendre de quelques
places le statut de la moisson dans la hiérarchie des valeurs de son cœur, et
il élevait Dieu en premier. En offrant à Dieu l’une de ses gerbes, il gagnait
en liberté intérieure et refusait de faire de sa moisson une fausse sécurité et
une idole asservissante.
3) A chaque fois qu’un Israélite s’arrêtait de
travailler (Diapo
adoration AT, sabbat) le jour du sabbat. Il pouvait accomplir cet
acte par devoir, en rongeant son frein, et en anticipant par avance tout ce
qu’il allait faire le lendemain. Mais il pouvait aussi faire de ce jour de
repos un véritable acte d’adoration, en affirmant par ce geste volontaire qu’il
ne dépendait pas de son travail pour vivre, mais de Dieu qui nous donne toute
chose.
En se
reposant un jour par semaine, cet israélite faisait redescendre son travail de
quelques places dans la hiérarchie des valeurs de son cœur, et il élevait Dieu à
la première place. En offrant ce jour de repos à Dieu, il gagnait en liberté
intérieure, et refusait de faire de son travail une sécurité, et une idole
asservissante. (Diapo
noire)
4) C’est pour cela que la règle souvent utilisée par les
chrétiens pour donner à Dieu leur offrande, n’est pas vraiment la dime telle
qu’elle est préconisée dans l’A.T., même si c’est quand même un bon
repère ! Car on peut le faire par devoir, comme on le fait d’un impôt ou
d’une taxe, mais la règle est plutôt que notre don nous coûte un peu, parce qu’à
ce moment-là, il y a un changement dans
nos sécurités. Notre offrande devient un véritable geste d’adoration qui montre
que notre confiance est en Dieu et non dans notre pouvoir d’achat. Quand on
donne, au-delà de notre superflu au point où cela nous commence à nous coûter, on
gagne une victoire sur le pouvoir de l’argent, et par la même occasion, on
gagne en liberté intérieure !
Remarquez
bien, que je ne suis pas en train de dire que la nourriture, le vêtement, l’argent
son mauvais en eux-mêmes ! Ils ne deviennent mauvais qu’en fonction de la
place qu’ils occupent dans votre vie. L’argent ne devient mauvais que lorsqu’il
se transforme en une idole : ce fameux « Mamon ». La question à
se poser est : « Est-ce que ces choses sont à toujours à mon service,
ou est-ce que je suis devenu au fil du temps leur serviteur ? »
Le chrétien
qui a vécu une renaissance intérieure et qui est animé par l’Esprit Saint est à
la fois, fils de Dieu, et fils des hommes. Il ne devient pleinement libre que
lorsqu’il place ces deux vocations dans le bon ordre. Lorsqu’il se confie en
Dieu d’abord et que, pour le reste, il fait tout ce qui est en son pouvoir pour
être un bon gérant des possessions qui lui sont confiées ou plutôt prêtées pour
un temps limité …
L’acte
d’adoration est un processus où l’on remet Dieu à sa juste place dans notre vie,
c-à-d à la première. L’adoration consiste à accorder délibérément et volontairement
une place plus grande au donateur que l’on ne voit pas, qu’à ses bienfaits et à
ses dons que eux nous voyons ! Quand vous offrez à Dieu un peu de votre
temps précieux le dimanche matin pour écouter sa Parole et chanter sa gloire,
vous faites un acte d’adoration.
Et ce que je
viens de dire, ne concerne pas seulement les possessions matérielles, mais tout
ce qui dans notre vie peut jouer le rôle d’une idole. (Diapo richesses immat. relations)
1) (Par exemple)
Nos relations les plus chères et les plus précieuses, sont de vraies
bénédictions de Dieu, mais même ces bénédictions peuvent devenir des idoles si
elles passent après Celui qui nous les a données. Cela est vrai de nos amis, de
notre conjoint, de notre famille, et de nos enfants … Il y a bien sûr assez de
place dans un cœur humain pour tout le monde : pour Dieu et pour nos
proches, mais là encore, l’adorateur se doit replacer les choses dans le bon
ordre ! Cela peut d’ailleurs même nous aider à avoir de meilleures
relations avec ceux que l’on aime ! Car l’on aime bien lorsque notre amour
est bienveillant et dénué de tout caractère possessif. On devient alors libre
d’aimer les autres de manière plus désintéressée et plus sincère, comme Dieu le
fait chaque jour pour nous !
2) (Un autre exemple)
Nos capacités, nos aptitudes (Diapo richesses immat. capacités) quelles
qu’elles soient, sont elles aussi des bienfaits immenses que Dieu accorde dans
sa grâce, mais elles doivent elles aussi passer après le bienfaiteur pour ne
pas devenir un handicap dans notre vie spirituelle. A trop s’appuyer sur nos
propres forces, on finit par se priver de la force même de Dieu … c’est pour
cela que l’apôtre Paul écrit dans la seconde épître aux Corinthiens : (Diapo 2 cor
12.10) « quand je suis
faible c’est alors que je suis fort » ! En plaçant Dieu en
premier, en rétrogradant nos aptitudes aussi brillantes soient-elles au second
plan, on devient libre, libre à envers toute forme de performance !
3) (Un dernier
exemple) Notre désir de reconnaissance, d’approbation (Diapo richesses immat. reconnaissance),
est inscrit en nous depuis notre petite enfance, et ce désir n’est pas mauvais
en lui-même. Mais quand il prend trop de place, il peut se transformé en une
idole malsaine. L’approbation doit être
recherché en Dieu et non pas dans les hommes. Et cette approbation nous est
donnée lorsque nous nous confions en Lui et cherchons à être dépendants de Lui.
Quand nous replaçons cette aspiration à sa juste place, nous retrouvons alors une
liberté intérieure, la liberté de faire ce qui est juste et bon indépendamment
du regard des autres !
Il y a une
véritable liberté intérieure qui est reconquise, et une vraie adoration qui est
offerte au Seigneur à chaque fois que nous remettons toutes ces bénédictions à
leur juste place dans notre vie … chaque fois que nous les soumettons à Dieu de
la manière la plus authentique et sincère !
Dans la même
idée, l’apôtre Paul écrit aux Corinthiens qui avaient pour certains mal compris
l’abandon de la loi et s’imaginaient que tout était permis (Diapo 2 cor 10.12) : 12 Tout m'est permis, mais tout n'est pas utile; tout
m'est permis, mais je ne me laisserai pas dominer par quoi que ce soit.
Pour rendre
mon message un peu moins aride et tout en restant sur le thème de l’adoration
et de la liberté intérieure, j’aimerais vous raconter la fin de la vie de
Saint François d’Assise bien moins connue que le début. (Diapo St
François d’Assise)
Au XIIIème
siècle, Saint François fonde un ordre monastique nouveau, différent de ceux qui
existaient à son époque, un ordre mendiant qui encourage la vie de pauvreté telle
qu’elle était recommandée par Jésus dans les Evangiles.
Dans l'esprit du fondateur, les frères devaient être à la
fois des mendiants et des prédicateurs, vivre de la pauvreté absolue sans pour
autant s’enfermer dans des communautés cloîtrées. Rapidement, l'ordre
franciscain va être dépassé par son succès, des milliers de frères vont se
joindre au cours des années à Saint François d’Assise pour vivre cette vie de
pauvreté. Mais au fil du temps les personnes à qui il avait confié la gestion des
affaires courantes durant ses voyages organisent les choses différemment et
permettent l’usage de l’argent et même le développement de l’étude et de
l’enseignement. Et petit à petit, Saint François voit les règles de son ordre mendiant
complétement remises en cause, et dans l’ensemble, les frères sont plutôt satisfaits
de ce changement. Il en éprouve beaucoup de déception et d’amertume, et il décide
de se retirer loin de là dans un petit ermitage. Il y passera plusieurs mois
dans la prière demandant à Dieu pourquoi il a permis qu’une telle chose arrive.
Et après une longue période de tristesse, Saint François va enfin comprendre la
leçon que Dieu veut lui apprendre.
Cette leçon est que la joie d’une œuvre accomplie pour Dieu,
doit passer après Dieu Lui-même, après l’amour de Dieu le Père, après l’amour
de celui qui nous a permis de l’accomplir.
Et voici de
ce que l’auteur Eloi Leclerc met dans la bouche de Saint François d’Assise dans
son roman qui s’intitule « Sagesse d’un pauvre » : (Diapo photo
Ouvrage) (Plusieurs
échanges rassemblés)
Pour suivre l’appel de Dieu, l’homme
se donne à fond à une œuvre. Il le fait passionnément et avec enthousiasme.
Cela est bon et nécessaire. Seul l’enthousiasme est créateur. Mais créer
quelque chose c’est aussi la marquer de son empreinte, la faire sienne
inévitablement. C’est là que Le serviteur de Dieu, quel qu’il soit, court son
plus grand danger. En s’y attachant trop, cette œuvre peut devenir pour lui le
centre du monde, et par la même occasion un frein pour adorer le Dieu vivant et
vrai. Cette œuvre peut même devenir un obstacle redoutable pour sa liberté. S’en
défaire est un geste d’adoration et de libération. En le faisant l’homme
maintient son âme ouverte ! L’homme est plus grand quand il s’élève
au-dessus de son œuvre pour se tourner vers Dieu. Dieu seul est saint, Dieu
seul est bon ! Quoiqu’il arrive il y a un Dieu qui nous aime et qui nous l’a
manifesté en Jésus-Christ. Il lui suffit que Dieu soit Dieu. Car le sommet d’un
cœur pur est de trouver Dieu et de l’adorer. Un tel cœur est à la fois
dépouillé et comblé ! Il devient libre de tout vouloir particulier,
de tout ce qui l’éloigne de son Créateur.) (Diapo noire)
Alors voilà,
je ne vous demande pas de devenir mendiant comme saint François d’Assises, ni moine,
ni même catholique, mais de nous souvenir avec lui, qu’il nous faut veiller à
maintenir chaque bienfait de ce monde à sa juste place, chaque bénédiction
de Dieu à sa juste place pour que notre adoration soit vraie et que nous
soyons libres intérieurement et spirituellement ! Connaître Dieu est le
but suprême de notre vie !
Dieu
recherche des adorateurs, d’abord parce qu’il en est digne de manière totale et
absolue, mais aussi parce qu’il sait que Sa présence est ce dont nous avons le
plus besoin. C’est tellement vrai que, parfois, … pour notre bien suprême, Dieu
peut nous faire passer par une crise afin de nous ôter momentanément ce qui
nous empêche de nous approcher de Lui. Dieu ne veut pas seulement pardonner nos
péchés, mais mettre Sa vie en nous, la vie même de Dieu !
Avant de
terminer mon message, j’aimerais relire les paroles de Jésus que nous avons lu
ensemble tout au début (en l’élargissant
à d’autres idoles que Mamon,): (Diapo Matt
6.24)
Matt
6. 24 »Personne ne peut servir deux maîtres, car ou il
détestera le premier et aimera le second, ou il s'attachera au premier et
méprisera le second. Vous ne pouvez pas servir Dieu et l’argent. (…) Or, votre Père
céleste sait que vous en avez besoin. 33 Recherchez d'abord le
royaume et la justice de Dieu, et tout cela vous sera donné en plus.
Il y a une belle
et juste articulation à retenir dans ce passage entre la place donnée à
Dieu le Père, et la place donnée aux biens de ce monde. Jésus nous en a montré
un exemple concret et pratique par sa façon de vivre alors qu’il était encore sur
terre.
J’aimerais
terminer par un défi, qui va peut-être vous sembler un peu radical, mais qui
peut se révéler libérateur : (Diapo Défi, 4 points)
- Je vous propose de faire l’inventaire de tout ce que vous possédez sur terre, de tout ce compte pour vous ? (richesses matérielles bien sûr, mais aussi richesses immatérielles : capacités, relations, reconnaissance, amitiés …)
- Ensuite, de noter toutes les craintes, toutes les inquiétudes que vous pourriez avoir si veniez à les perdre.
- Noter aussi toutes les épreuves, toutes les difficultés qui pourraient survenir au cas où placeriez Dieu bien avant ses richesses qui vous sont encore précieuses.
- Enfin, identifier tous les biens auxquels vous vous accrochez et soyez prêts à y renoncer dans la prière, avec l’aide de Dieu, en Lui demandant qu’il soit vraiment le premier, devant toutes ces choses que vous chérissez, aussi bonnes soient-elles ?
Evidemment
cela ne signifie pas que Dieu vous ôtera les bénédictions qui vous lui avez
remises, mais vous n’en serez plus propriétaire, juste bénéficiaire à
titre temporaire.
(Diapo noire) Je ne sais pas si vous arriverez au
bout de votre liste (parce qu’on est plus
riche qu’on ne le croit !). Mais si vous le faites, vous allez goûter
une grande liberté intérieure, et vous allez vous approchez de Dieu comme
jamais vous ne l’avez fait ! Amen !
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