La douceur de Jésus - Respect du cheminement spirituel de chacun - Matthieu 12.14-23 (F. Sépari)
Eglise de
Lyon (Diapo Noire) le 13 janvier 2019
Je me suis laissé toucher cette semaine par un passage
biblique que nous avons lu ensemble dans le cadre d’une « lecture
priante » organisée le mardi dernier. Il s’agit d’un texte tiré de
l’évangile de Matthieu et qui montre la douceur, la sensibilité de Jésus dans sa
manière d’annoncer l’Evangile à chacun, prenant chaque personne là où elle se
trouve, et respectant son propre cheminement spirituel.
Quelques
mots tour d’abord pour situer le contexte de notre lecture. Jésus vient tout juste
de guérir un homme paralysé, mais voilà, il l’a fait le jour du sabbat lors
d’un rassemblement à la synagogue en présence des chefs religieux ! La
plupart des participants ont été émerveillé par ce miracle, mais pour les chefs
religieux, le non-respect du sabbat était le signe évident que la puissance de
Jésus ne pouvait pas en aucun cas venir de Dieu. Dieu peut-il se contredire
lui-même ? Peut-il ordonner une chose par Moïse, et en ordonner une autre
par Jésus ? Le texte que nous allons lire ensemble s’ouvre donc sur une
discussion destiné à choisir le meilleur moyen pour faire mourir Jésus.
Lecture : Matthieu 12.14-22 (seg
21) (Diapo texte) (Diapo
Noire)
A) Nous
sommes loin de l’image d’un Messie guerrier et combatif qui impose sa loi aux
autres soit par sa force physique, soit son intelligence, soit par son
leadership naturel. Jésus sait qu’on veut le faire mourir, et la seule mesure
qu’il prend, est de s’éloigner du danger, rien de plus !
Et durant cette
journée de sabbat, Jésus va continuer à guérir des malades, sans se laisser
intimider, mais en exigeant de chacun d’eux une chose étonnante, en leur
recommandant sévèrement de ne pas faire connaitre leur guérison !
Cette
recommandation sévère m’a toujours beaucoup étonné, et même perturbé. Quand on
a un message important et même vital à apporter, il est quand même préférable d’user
de tous les moyens de communication possibles et d’avoir si possible une certaine
renommée. Cela augmente l’attention, l’efficacité et la portée des paroles
prononcées, mais visiblement, ici Jésus ne veut pas de publicité sur les
guérisons qu’il accomplit !
Cette
recommandation sévère de garder le silence n’a pas été faite une fois seulement,
mais des dizaines de fois ! (Diapo liste de textes) On la découvre après
la guérison d’un lépreux (Mc 1.43), après celle d’un démoniaque (Mc 3.12), après
celle d’un sourd (Mc 7.36), après celle de deux aveugles (Mt 9.30), après la résurrection
de la petite fille du chef de synagogue Jaïrus (Mc 5.43), et ici dans notre
texte, après la guérison de nombreux autres malades. Sans compter toutes les
fois où les disciples ont été sermonnés pour ne divulguer tout de suite qu’il
était le Christ le Messie dont parlent les Ecritures (Lc 9.21), ou pour qu’ils
ne parlent de la transfiguration dont ils venaient d’être les témoins avant la
résurrection (Mc 9.9). C’est vraiment étonnant ! La seule exception à
cette confidentialité exigée est le démoniaque habitant la Décapole que Jésus va
autoriser à témoigner. Pourquoi une telle réserve ? Pourquoi ne pas
proclamer toute la vérité sur Jésus et dire la grandeur de Sa puissance ?
Dans la
plupart des évangiles aucune explication n’est donnée, mais ici Matthieu nous
donne une clé de compréhension de ce silence volontaire de Jésus au travers
d’une citation du prophète Esaïe que l’on retrouve citée aux versets 18 à 21. Je vais y revenir !
Pendant longtemps, j’ai supposé que Jésus cherchait à limiter les
rassemblement de grandes foules pour éviter qu’on ne l’associe à un leader
politique, et qu’on ne s’imagine qu’il recherchait le pouvoir, et envisageait de
faire sédition. J’ai imaginé que Jésus pouvait doser la publicité concernant
ses guérisons pour de simples raisons pratiques, afin d’éviter qu’une foule de
gens malades n’entravent son ministère d’enseignement dans les villes et les
villages. Et c’est vrai qu’il y a eu des époques où Jésus ne pouvait même plus
entrer dans le moindre village et était obligé de rester à distance dans les
déserts (Mc 1.45) à cause de sa réputation de guérisseur extraordinaire. Mais était-ce
là vraiment les seules raisons ?
B) Le texte d’Esaïe donne une autre explication, et je commence par
relire le v18 (Diapo v18) qui
rappelle les modalités même du baptême de Jésus ajoute une autre pensée : 18 Voici mon serviteur que j'ai choisi, mon bien-aimé qui a
toute mon approbation. Je mettrai mon Esprit sur lui, et il annoncera la
justice aux nations. Jésus doit
annoncer la justice divine aux nations avec l’aide de l’Esprit Saint, un
Esprit que Dieu lui a accordé sans limite. La conviction que Jésus venait de
Dieu, ne pouvait pas venir uniquement de signes extérieurs, fussent-il même des
miracles ! Il fallait plus que cela ! La conviction véritable et
profonde que Dieu était présent sur terre en Jésus ne pouvait pas non plus venir
de la seule force des mots utilisés, ni son éloquence, ni même des miracles accomplis,
mais elle devait venir d’une œuvre de l’Esprit Saint agissant à l’intérieur même
de l’auditeur, et rendant vivantes les paroles reçues. Vous en doutez bien, il
ne sert à rien de montrer 10 miracles à quelqu’un qui ne veut pas les croire,
et qui de toute manière a décidé de ne pas changer sa façon de vivre. C’est simplement
peine perdue ! Jésus n’avait pas besoin de plus de publicité que
nécessaire, car c’était avec l’aide et la force de l’Esprit qu’il voulait
annoncer son message !
Le v19 (Diapo v19) précise
la manière dont le Messie désirait convaincre : 19 Il ne contestera pas,
il ne criera pas, et personne n'entendra sa voix dans les rues. Effectivement, Jésus n’a pas cherché
à créer un mouvement de foules, à émouvoir, ou même à imposer un point de vue.
Il n’a pas non plus cherché à créer un mouvement d’opposition aux autorités en
place. Cela a failli se produire après la multiplication des pains, quand
quelques-uns ont voulu le faire roi ! Mais il a refusé sans hésitation,
car leurs motivations étaient mauvaises ! Ce n’est pas pour cela qu’il est
venu, mais pour que les hommes vivent une transformation intérieure, une
réconciliation avec le Père, et changement profond dans leurs objectifs de vie
personnelle. Et ce changement ne pouvait se produire que par une action
intérieure du Saint Esprit et une réorientation des motivations humaines.
Ceux qui connaissent un peu leur bible
pourrait s’interroger et se dire : Mais quand même, Jésus n’a-t-il pas souvent
contesté publiquement les pharisiens et des chefs religieux, notamment dans les
enseignements publics qu’il a donnés dans le temple de Jérusalem ? C’est
vrai que dans le cas particulier des représentants d’Israël, sensés connaitre
la Parole de Dieu, sensés la mettre en pratique et l’enseigner, Jésus s’est
opposé fermement à leur interprétation des textes et même à leur hypocrisie. Mais
il ne faudrait pas imaginer Jésus parcourant les villes et les places publiques
contestant et haranguant les foules à la manière d’un prophète de l’A.T. ou
même un prophète comme Jean-Baptiste qui appelait à la repentance. Son attitude
habituelle consistait plutôt à susciter une soif spirituelle par quelques
paroles de grâce, par quelques actes de compassion, comme des guérisons, et à
attendre que les gens s’approchent d’eux-mêmes. Il envoyait ses disciples
annoncer : « le royaume de Dieu est proche », et il attendait
que les gens sensibles et attentifs aux questions spirituelles viennent vers
lui pour en savoir davantage. Ce n’est pas lui qui recherchait les foules, mais
c’est davantage les foules qui le suivaient. Elles le suivaient partout, dans
des lieux qui souvent étaient éloignés des villes et des villages, au bord des
lacs, dans les collines ou même dans les déserts.
Jésus avait bien entendu un immense désir d’annoncer
la Parole de Dieu, un immense désir que les gens soient sauvés pour l’éternité,
mais il respectait la liberté et la sensibilité de ceux qui venaient l’écouter,
et il laissait chacun cheminer par lui-même. Même si certaines de ses paroles pouvaient
être percutantes, Jésus refusait d’exercer sur ses auditeurs une forme de
contrainte, de manipulation, de culpabilisation excessive, mais il s’attendait
à ce que le changement provienne de l’intérieur même de la personne par son
consentement personnel et par l’action intérieure de l’Esprit Saint. C’est aussi
pour cela que souvent Jésus parlait en paraboles, dans le but que ses auditeurs
cheminent par eux-mêmes dans la réflexion et dans la foi, cherchant la portée
symbolique de ses paroles. Souvenez-vous de la parole du Semeur par exemple !
L’explication n’a pas été donnée à tous. D’ailleurs, Jésus se présente comme un
semeur, un semeur qui jette des graines en terre, mais qui ne tire pas sur les
feuilles pour les faire pousser ! Jésus n‘a jamais ménager sa peine,
annonçant l’Evangile de la grâce sans relâche, mais il ne s’est jamais
substituer à l’œuvre intérieur du Saint Esprit, ni jamais forcer le cheminement
d’un homme en quête spirituelle.
Le v20 (Diapo v20+
images) nous aussi donne
quelques indications sur l’attitude du Messie face aux personnes blessées par
la vie : 20 Il
ne cassera pas le roseau abîmé et n'éteindra pas la mèche qui fume encore,
jusqu'à ce qu'il ait fait triompher la justice. Le roseau abimé, la mèche qui fume sont une
description poétique de la faiblesse spirituelle. Ces images dépeignent des
personnes dont la foi s’est affadie au fil du temps, dont l’espérance s’est
endormie. On peut penser à ces fameux collecteurs d’impôts, ou à ces femmes de
mauvaise vie que Jésus a plusieurs fois fréquentés sans pour autant les
abreuver de critiques (ce qui ne veut pas dire qu’il approuvait leur
comportement), mais il essayait de voir plutôt ce qui restait de bon en
eux, cherchant à éveiller en eux leur espérance perdue en un Dieu qui les aime.
On peut même penser aux Pharisiens qui s’étaient rigidifiés dans une obéissance
rituelle à la loi de Moïse. Eux aussi avaient étouffé leur soif et leur quête
de Dieu même s’ils parlaient souvent de Lui. Et pourtant Jésus ne les a pas
écrasés, mais il les a renvoyés à leur responsabilité en cherchant à stimuler
leur intelligence des Ecritures. On peut penser à tous ces juifs découragés, qui
au fils des années, étaient devenus faibles en connaissance, en amour, en foi,
en joie, et en zèle. Au lieu de pointer du doigt tout ce qui n’allait pas dans
la vie et le cœur de ces personnes, Jésus a cherché à raviver l’étincelle de
vie spirituelle qui était en eux. Il a soufflé le vent de l’Esprit sur le faible
rougeoiement de la mèche qui fume afin de raviver si possible la flamme, et amener
en eux un renouveau ! (Diapo noire)
C) Ce passage de Matthieu 12 est de nature à
modifier notre image de Jésus-Christ et à modifier nos impressions sur sa façon
d’exercer son ministère. A côté de l’image d’un révolutionnaire courageux animé
par la fidélité, la droiture, la sainteté que de nombreux passages bibliques
suggèrent, nous avons ici, dans ce texte, une autre image de Jésus qui s’ajoute
à la première sans l’effacer ; une image faite de douceur, de respect, de
tendresse, de sensibilité envers tous ceux qui cherchent Dieu et tous ceux qui
l’écoutent.
Ce n’est pas vraiment nouveau, car d’autres passages
de la Bible parlent de Jésus dans les mêmes termes. Comme les textes qui
décrivent Jésus comme un bon berger qui prend soin de chacune de ses brebis, ou
bien ce passage de la fin du chap 11 de Matthieu qui dépeint Jésus comme un
homme qui veut donner du repos à ceux qui sont « fatigués et courbés »,
comme un homme qui est « doux et humble de cœur ». Mais ce passage nous
donne un éclairage supplémentaire, un éclairage pratique, concret sur la façon dont
Jésus communiquait son message de grâce aux autres et aussi sur sa façon de
laisser les hommes cheminer doucement face à Ses paroles sans les juger, en comptant
sur l’œuvre intérieure et invisible de l’Esprit de Dieu pour les faire grandir.
Souvent j’ai eu l’impression que le message et
la mission de Jésus était tellement grande que les malades guéris faisaient eux
aussi partis du message, et qu'ils étaient comme instrumentalisés. Les guérisons ne semblaient être rien de plus qu’un moyen pour dire l’amour de Dieu à tous les
hommes. Mais les recommandations sévères
de Jésus afin qu’ils gardent secret, montrent que le plus grand nombre des guérisons accomplies par Jésus étaient
motivées par une véritable et sincère compassion, une compassion pure
pour celui qui souffre, et une compassion gratuite, qui ne cherchait pas forcément
à ce que cela puisse avoir des retombées utiles pour les autres ou pour le message ! Cette compassion gratuite de Jésus nous révèle beaucoup de choses
sur le cœur même de Dieu, car c’est la même compassion habite le cœur de Dieu
le Père et Dieu le Fils ! (Diapo v18-20)
18 Voici mon serviteur que j'ai choisi,
mon bien-aimé qui a toute mon approbation. Je mettrai mon Esprit sur lui, et il
annoncera la justice aux nations. 19 Il ne
contestera pas, il ne criera pas, et personne n'entendra sa voix dans les rues.
20 Il ne cassera pas le roseau abîmé et n'éteindra pas la
mèche qui fume encore, jusqu'à ce qu'il ait fait triompher la justice.
D) Nous devons apprendre à imiter Jésus dans
notre façon de parler de Dieu aux autres. Nous devons être à la fois proches de
Dieu par notre piété et par l’Esprit qui nous habite, et proches des hommes,
par notre compréhension de leur besoins, de leur fragilité et aussi par un respect
sincère de leur cheminement spirituel.
Les « valeurs » que je découvre dans
ce texte peuvent se résumer en quelques phrases : « L’acceptation de l’autre
tel qu’il est », « l’effort d’une véritable proximité à
l’autre », et « une attente humble que l’Esprit de Dieu agissent dans
le cœur de notre prochain » … (Diapo valeurs
Alpha) Ce sont typiquement les valeurs, l’ADN du
parcours Alpha qui va d’ailleurs nous être expliquée vendredi prochain.
J’ai hésité à vous en parler parce que je ne veux pas toujours parler de cet outil
comme si c’était le seul … Ce serait fâcheux ! Mais mon plus cher désir
serait que chaque membre et chaque sympathisant de notre assemblée puissent
s’approprier ces valeurs pour lui-même, s’approprier ces attitudes qui ont été
mises en œuvre par Jésus dans son ministère quotidien qui nous sont données en exemple.
Car elles sont utiles pour tout : pour nos relations amicales et
fraternelles, pour notre accueil des personnes nouvelles, pour notre écoute des
autres …
E) Le v23 (Diapo v23) qui le
dernier verset du texte lu ensemble se termine par une question que se pose la
foule : « N’est-ce pas là le Fils de David ? » Dans le
langage des juifs de cette époque, il s’agissait d’une allusion au Messie attendu
: « N’est-ce pas là le Messie, descendant de David, qui nous a été promis
par les prophètes ? »
Remarquer bien, ce n’est une réponse assurée,
mais juste une question ! Mais c’est une question pétillante et chargée
d’espérance ! Il y a eu déjà un cheminement, une évolution dans la
pensée de la foule qui écoute Jésus, et il y a aussi une espérance qui commence
à naître dans le cœur de beaucoup d’auditeurs.
Il y a beaucoup de gens qui ne voudront jamais
pas entendre parler de religion ou de foi parce qu’ils ont des schémas de
pensée déjà bien arrêtés, et parce qu’ils ont déjà optés pour des valeurs et
une façon de vivre. Quand bien même il verrait des actes extraordinaires, ils trouveraient
assez vite une explication pour éviter de se poser des questions trop dérangeantes !
Mais il y a beaucoup de gens qui au contraire aimeraient croire de tout leur
cœur en Dieu, si seulement on leur donnait un ou deux faits tangibles pour
nourrir leur espérance et leur foi, et s’il voyait des chrétiens vivre vraiment
ce qu’ils croient !
Il y a, parait-il, 8 à 10% de « switchers »
(indécis) dans une population (Diapo
switcher). Pardon pour cet anglicisme atroce ! Un « switcher »,
c’est une personne qui n’a pas de position figée et qui est prête à changer
d’avis, si et seulement si on lui donne des arguments valables, ou si on lui
donne l’occasion de vivre une expérience qui change en profondeur son regard. C’est
un terme qui est plutôt utilisé en politique et qui désigne les personnes qui
n’ont pas encore choisi leur camp de façon définitive. Mais le même phénomène
existe, semble-t-il, à propos des grandes questions existentielles et des
questions religieuses dans des proportions semblables. Si vraiment il y a 8 à
10 % de « switchers », cela veut dire qu’il y a environ 100 000
personnes en région lyonnaise qui se posent sérieusement la question du sens de
la vie et qui serait prêtes à s’approcher de Dieu si on leur en donnait
l’occasion.
Et si, comme Jésus, on savait les accueillir
telles qu’elles sont, sans les juger, si on savait être présents pour elles, si
on savait les respecter dans leur cheminement spirituel, et si on prenait le
temps de prier pour que le Saint Esprit touche leur cœur, alors on leur offrirait
l’occasion de rencontrer Dieu et d’être sauvées pour l’éternité !
Je prie que Dieu nous accorde comme notre
Seigneur Jésus-Christ, la capacité de manifester une compassion sincère, la capacité
d’accepter l’autre tel qu’il est, et une persévérance dans la prière pour que le
Saint Esprit se révèle à son cœur. Nous allons
devenir des canaux de la grâce de Dieu, si nous restons fermement attachés aux
deux extrémités importantes que sont Dieu d’une part et notre prochain d’autre
part. Et cela même s’il a été abimé par la vie et que son espérance ne semble n’être
plus rien d’autre qu’une mèche qui fume. Amen !
(Diapo noire)
Questions pour les petits groupes de partage :
Relisez Matthieu
11.14-23 et aussi les passages suivants : 2 Tim
1.7-8, Luc 10.16-19, Actes 9.22, Actes 1.8 qui suggèrent un autre type de
proclamation.
- Quelques chrétiens convaincus estiment que l’évangélisation véritable est faite d’audaces, de persuasions, de puissance. Ils militent généralement pour que les Eglises sortent de leur cocon tranquille et fassent davantage de « porte à porte », tiennent des meetings sur la place publique, et apprennent à leurs membres à accrocher des personnes dans la rue. Que pensez-vous de cette approche ?
- Quels sont les points forts de leur démarche ? Quels en sont les points faibles ? Quelle est l’intuition juste touchant à l’état de notre cœur qui les guide les avocats de l’audace ? Quelles en sont les déviations possibles ?
- Quels sont les points forts de l’évangélisation selon Matthieu 12.14-23 ? Quels en sont les points faibles ? Quels sont les risques inhérents à cette approche qui donne la priorité au cheminement personnel de chacun et à la prière d'intercession ? Quelles en sont les déviations possibles ?
- Y a-t-il une articulation possible entre ces deux approches assez différentes ?
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