Message de Noël - Heb 1.1-3 - Qu'attendez-vous ? Qu'espérez-vous ?
Eglise de
Lyon (Diapo noire) le
24 déc. 2017
Pour ce
dimanche de Noël, je vous invite à lire tous ensemble les trois premiers
versets de l’épître aux Hébreux. (Diapo texte)
Heb 1. 1 Après avoir autrefois, à de nombreuses reprises et de bien
des manières, parlé à nos ancêtres par les prophètes, 2 Dieu,
dans ces jours qui sont les derniers, nous a parlé par le Fils. Il l’a établi
héritier de toute chose et c'est par lui aussi qu'il a créé l'univers. 3 Le
Fils est le reflet de sa gloire et l'empreinte de sa personne, il soutient tout
par sa parole puissante. Après avoir accompli [au travers de lui-même] la
purification de nos péchés, il s'est assis à la droite de la majesté divine
dans les lieux très hauts.
Avant de
méditer ces trois versets qui nous parle de la venue du Messie sur terre, de la
venue de Dieu dans notre monde ce jour de Noël. J’aimerais reprendre les
questions que Gilles nous a posées dans la première partie de ce culte et
les élargir à toute notre vie : (Diapo questions)
-
Qu’attend-on
nous de notre vie ? Qu’espérons-nous de cette vie ?
J’imagine
que, là toute de suite, les enfants attendent avec impatience le moment de
découvrir leurs cadeaux, ce soir ou demain matin au pied du sapin. Je suppose
que les sur-actifs de notre vie moderne attendent avec empressement le moment
de gouter un vrai repos (où l’on se pose sans avoir rien faire, ni même rien à réfléchir).
Il est possible aussi que les plus gourmands attendent avec hâte le délicieux
repas de fête. Mais il y a des attentes, des espérances à plus long terme qui
structurent bien davantage notre vie. Certains espèrent peut-être une meilleure
situation professionnelle, ou une augmentation de salaire. « Ah si
seulement je pouvais avoir ce poste, ma vie serait meilleure, plus
satisfaisante ! » D’autres rêvent d’acheter une maison, et d’avoir un
petit chez soi bien à eux. D’autres qui souffrent de solitude attendent le
grand amour, et aspirent à fonder une famille : « Ah si seulement je
pouvais être aimé … par quelqu’un que j’aime moi aussi ! » D’autres plus
âgés espèrent une réconciliation avec un membre de la famille, ou avec de
grands enfants éloignés. Parfois on a un peu moins t’attente pour soi-même, mais
on espère encore plein de bonnes choses pour nos enfants ou pour nos
petits-enfants : leur réussite, leur vie de couple, leur bonheur …
-
Qu’attendez-vous
de votre vie ?
-
Qu’espérez-vous
de votre vie ?
Dans la
réalité quotidienne de notre vie, il arrive parfois que nos attentes, nos
espérances soient déçues. Soit parce que nous n’obtenons pas ce que nous
avions espérés, soit parce que nous les obtenons, mais que finalement l’accomplissement
de nos objectifs personnels n’a pas vraiment étanché la soif de notre cœur, ni
les besoins profonds de notre âme, comme nous l’avions au début espéré.
D’autres rêves
naissent alors, se développent et viennent remplacer les premiers, et s’imposent
à nous comme une nouvelle et absolue nécessité. Et nous courrons après nos
rêves comme un homme court après l’horizon … un horizon qui s’éloigne à la même
vitesse avec laquelle nous cherchons à nous rapprocher de lui.
-
Qu’attendez-vous
de votre vie ?
-
Qu’espérez-vous
de votre vie ?
Ceux qui
méditent les saintes Ecritures finissent par comprendre pourquoi ce multiples déceptions
répétitives se produisent. En réalité, même si nous avons des besoins
matériels, affectifs, et aussi le besoin de nous sentir utile, notre âme est
bien trop grande pour être comblée par quoique ce soit venant de ce
monde terrestre. Il nous manque le plus important, il nous manque Dieu !
Tous nos désirs, tous nos rêves humains sont légitimes et utiles pour nous
faire avancer… il ne faut pas forcément les mépriser ! Mais derrière notre
soif insatiable, il y a en réalité un manque de la présence de Dieu, un manque
de communion avec notre Père céleste. Que nous en soyons conscients ou pas,
nous sommes un peu tous comme des orphelins souffrant au fond de leur âme d’une
absence !
A la
question qu’attendez-vous, qu’espérez-vous de la vie, les chrétiens qui ont compris
les Ecritures et acquis un peu de maturité répondent généralement :
« Je voudrais me sentir proche de Dieu ! » J’ai besoin que ma
vie soit remplie de Sa présence, j’ai besoin que tous mes actes soient tous vécus
sous Son regard bienveillant et fasse Sa joie.
Mais voilà
la Bible nous dit que (Diapo versets) « Nul n’a jamais vu
Dieu » et l’apôtre Paul ajoute que Dieu habite une lumière
inaccessible : 1 Tim 6.16 [Lui]
seul possède l’immortalité, qui habite une lumière inaccessible, que nul homme
n’a vu ni ne peut voir, à qui appartiennent l’honneur et la puissance
éternelle. Alors comment faire ?
Il y a effectivement
comme un gouffre qui nous sépare de notre Créateur. (Diapo gouffre) Il est d’abord
métaphysique : Dieu est tellement grand qu’il y a en Lui des vérités éternelles
que nous ne pourrons jamais comprendre dans les limites de notre condition
humaine. Comment un cerveau humain constitué d’une multitude de neurones
fonctionnant avec la chimie de neuromédiateurs pourrait-il comprendre Celui qui
est pur esprit et qui a tout créé ? Impossible, le Créateur dépasse forcément
Sa création !
Et puis, il
y a aussi un gouffre éthique lié à la dureté de notre cœur, à notre manque
d’amour, à notre péché et à notre impureté, qui nous empêche de nous approcher
du Dieu totalement pur et saint.
Alors Dieu a
eu une idée lumineuse … puisque nous ne pouvions pas venir jusqu’à Lui, il a
décidé de s’abaisser jusqu’à nous. Il est entré en personne dans sa création. Il
s’est restreint dans les limites de la nature humaine prenant un corps fragile
et localisé, laissant de côté sa puissance infinie ; Il a pris un cerveau
fonctionnant avec des signaux bioélectrique, au lieu d’un esprit parfait et
omniscient ; Il s’est muni d’un langage lent et imparfait au lieu d’une
pensée pure et instantanée. Et il est entré dans notre monde sous la forme d’un
bébé fragile.
Et c’est de
cela dont parle l’épître aux Hébreux dans les premiers versets du chapitre 1 :
(Diapo Heb 1 ; 2-3)
Heb 1. 2 Dieu, dans ces jours qui sont les derniers, nous a parlé par le Fils. Il
l’a établi héritier de toute chose et c'est par lui aussi qu'il a créé
l'univers. 3 Le Fils est le reflet de sa gloire et l'empreinte
de sa personne, il soutient tout par sa parole puissante.
Dieu, qui
connait nos véritables besoins, savait que connaitre seulement sa volonté
n’était pas suffisant pour nous combler, et redonner une espérance à notre vie,
alors il est venu lui-même nous visiter, il est entré en communion avec
nous de manière personnelle.
Au verset 3,
(Diapo v3) l’auteur dépeint la venue de Jésus parmi les
hommes avec une double paire de mots qui semble associer
étroitement l’humanité et la divinité : il est «le reflet de Sa
gloire », « l’empreinte de la personne divine ».
Je commence
par la seconde expression : « le Fils est l’empreinte de Sa
personne. » (Diapo : sceau, empreinte de sa personne)
C’est bien la
personne même de Dieu qui est venue parmi-nous ! Mais pour exprimer l’idée
que cette connaissance était limitée à ce qu’un être humain peut en recevoir,
l’auteur a choisi d’y ajouter le mot « empreinte ». Ce n’est pas
toute la vérité sur la personne de Dieu à laquelle nous avons eu accès, mais
seulement celle que nous pouvions saisir. Nous avons vu l’empreinte de la
personne divine dans la cire molle de notre nature humaine. Tout ce qu’on peut
savoir sur la bonté de Dieu, sur son amour, sur sa justice, sa sainteté, et sa
sagesse ont été manifesté à leur paroxysme dans la personne de Jésus-Christ.
Et la
seconde expression : le Fils est le reflet de Sa gloire ». (Diapo :
aurore et reflet de Sa gloire)
De même,
c’est bien la gloire de Dieu, la lumière divine qui est venu sur notre terre (pas celle d’un ange). Et en cela
l’auteur fait très certainement allusion aux miracles accomplis par Jésus et à
la sagesse insondable qu’il a démontrée par ses paroles. Mais cette gloire a
été néanmoins limitée à ce qu’un être humain peut voir sans mourir. Nous n’en avons
vu que le reflet, que le resplendissement ! La venue de Jésus-Christ a été
comme le lever du soleil tôt le matin. En le voyant paraitre, nous ne touchons
pas encore au soleil lui-même, dont la température est à 6000°C, mais nous n’en
recevons que le rayonnement, après qu’il ait parcouru les 150 millions de km qui
nous séparent de lui. Mais celui-ci est déjà suffisant lumineux et chaud pour
nous faire sentir toute la force considérable qui se dégage du soleil. Le
resplendissement de sa gloire. (Diapo noire)
Et au cas où nous douterions encore de la grandeur de celui
qui est venu, l’auteur de la lettre aux Hébreux nous explique en détail :
v2 que c’est par Lui qu’a été créé l’univers, v3 que c’est encore Lui qui le
soutient à chaque instant, v2 et c’est bien Lui qui est l’héritier de toute
chose, v6 et que c’est encore devant Lui que ce prosternent les anges et tous
les habitants du monde céleste.
A Noël, Dieu
est venu en personne se révéler aux hommes et nous a accordé une capacité
nouvelle pour le connaitre et pour être en communion avec Lui.
Si notre espérance, notre attente, notre aspiration intérieure
est vraiment de connaitre Dieu le Père, alors par Jésus-Christ, Dieu
nous a fait un don prodigieux. Tout ce que l’on peut connaitre de Dieu dans le
cadre de notre vie humaine terrestre limitée nous a été révélé en Lui.
Si vous vous posez des questions sur le caractère de Dieu, si
vous vous posez des questions sur son amour pour vous, sur sa fidélité à ses
promesses, si vous demandez quel regard il porte sur votre vie, alors il
convient d’observer attentivement, les actes, les paroles, les pensées de
Jésus-Christ. Car elles nous font connaitre la personne même de Dieu, son
caractère. ( le mot traduit par « empreinte » en français traduit un
mot grec qui se prononce « caractère »).
A Noël, Dieu
est venu répondre à l’une des attentes les plus fondamentales, les plus
essentielles, les plus existentielles de l’être humain. Il s’est approché de
nous, et nous a invités à vivre une communion spirituelle avec Lui-même !
Car, Jésus
ne s’est pas contenté de nous faire connaitre la personne de Dieu de manière
théorique, mais par le sacrifice de Sa propre vie humaine, il a construit un nouveau
pont au-dessus du gouffre qui nous séparait du Père (Diapo gouffre pont). Et aujourd’hui, Il nous permet de nous approcher
de Dieu comme jamais cela n’a été possible dans les siècles passés. A la
fin du v3, nous lisons que le Fils
a accompli la purification de nos péchés et qu’il s’est assis à la droite de la
majesté divine. Nous seulement, il nous a accordé le pardon de nos péchés,
mais il a aussi purifié notre cœur afin d’ôter tout ce qui empêche notre
communion avec Dieu. Il nous rend capable de vivre une vie nouvelle. Et ce
passage précise que Jésus a lui-même franchi, en tant qu’homme, le pont
qu’il venait de construire par son sacrifice parfait. Et pour la première
fois un être humain est monté dans les lieux très hauts et s’est assis à la
droite de Dieu. (Diapo :
questions)
-
Qu’attend-on
nous de notre vie ? Qu’espérons-nous de cette vie ?
Si nous poursuivons uniquement des objectifs humains, aussi
bons soient-ils, notre cœur risque fort de demeurer insatisfait. La seule chose
qui peut nous combler, c’est de chercher une communion véritable avec Dieu. C’est
ce que Christ est venu accomplir et nous offrir ce soir de Noël. Il nous
appartient de suivre son exemple, et de marcher à sa suite sur le pont de la
grâce, du pardon qu’il a lui-même construit pour nous conduire vers le
Père ! (Diapo
noire)
Je souhaite
à chacun un très joyeux Noël et je prie surtout que Dieu nous fasse la grâce de
comprendre la grandeur de ce qu’il a accompli ce soir-là, et qu’il renouvelle
en nous le désir de le connaître et de nous approcher de Lui. Amen !
Prière :
Chant 788 : Lumière du monde
Questions pour les petits groupes de
partage :
- En mettant momentanément de de côté le « spirituellement correct », et en exprimant les pensées qui agitent vraiment votre cœur, répondez pour vous-même à ces questions : Qu’est-ce que j’attends, qu’est-ce que j’espère pour l’année 2018, qu’est-ce que j’attends, qu’est-ce que j’espère pour les 5 prochaines années ? Qu’est-ce que j’aimerais accomplir par ma vie ? (Prenez un petit de silence pour sonder votre propre cœur, avant de faire un tour de table et laisser s’exprimer ceux qui le souhaitent. Notez au passage les sujets de prière de chacun.)
- Par contraste et pour stimuler notre réflexion, tentez de répondre aux mêmes questions en vous mettant à place de Jésus : qu’est-ce que Jésus attendait, espérait pour sa première année de ministère ? Pour ces trois années de ministère ? Pour sa vie humaine totale ?
- Quelles remarques pouvons-nous nous adresser à nous-mêmes (chacun pour soi-même) en mesurant l’écart entre nos propres objectifs et de ceux de Jésus-Christ ? (Rem : certaines différences sont normales, mais pas toutes ! Par exemple, vous n’avez pas reçu l’appel de Dieu de donner votre vie sur une croix pour la pardon des péchés de l’humanité !)
- Avez-vous réellement soif de la présence de Dieu dans votre vie ? Si oui ou non, pourquoi ? Y a-t-il des événements dans votre vie qui vous ont découragés dans votre quête ? Quels sont les obstacles pratiques, psychologiques, spirituels qui vous empêchent d’avancer vers plus de communion avec Dieu ? Que pourriez-vous faire de simple, réaliste, mesurable pour avancer dans la bonne direction et jouir ainsi d’une communion plus grande avec Dieu votre Père ?
Quelques passages
bibliques qui peuvent être utiles dans votre réflexion :
a) L’importance de
l’incarnation : Le Fils révèle le Père : Matt 11.27 ; Luc 10 :
21-22, Jean 1:14, 18, Jean 6:46 ; Jean 8.19 ; Jean 8:55 ; Jean
14.9-10, Jean 17:25, Col 1:15 ; 1 Jean 4.12, 20 …etc.
b) Les objectifs de
Jésus : Ps 26:2 ; Ps 139:23 Ps
40.8, Matt 20.28, Luc 15.4-10, Luc 19.10, Jean 4.32-34, Jean 6.38 …etc.
c) La communion
avec Dieu : Jean 6.27, Jean14.21-23, Jean 17.3, Jean 17.2, 12, 1 Cor 1.9, 1
Cor 4.6-7 ; Heb 8.11 ; 1 Jean 4.15 ; 1 Jean 1.3-7 … etc.
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