Prédication du 19 février 2017 : L'Etre ou le Faire ? (F. Sépari)



Eglise de Lyon  (Diapo noire)                                                                                  le 19 fev 2017

Qu’est-ce qui plait à Dieu notre Père, qu’est-ce qui réjouit son cœur ? Que pouvons-nous faire pour lui exprimer notre amour et lui exprimer notre gratitude pour la vie ? Y a-t-il des choses à faire à côté desquelles nous passons ? Ou plutôt, y a-t-il des choses à « être » que nous refusons de devenir ? Qu’est-ce qu’est le plus important pour le Seigneur « l’être », « le faire », les deux ensembles et dans quel ordre ? 

J’aimerais lire un passage de l’Evangile de Matthieu où Jésus nous parlent à la fois de ceux qui réjouissent le cœur de Dieu, et de ceux qui croient le faire en se trompant eux-mêmes.

Lecture Matthieu 7. 15-23 (Lecture Segond 21) (Diapo texte)

1) Les six premiers versets sont tout d’abord une mise en garde contre les faux prophètes, qui viennent avec des vêtements de brebis : c’est-à-dire avec l’apparence de la piété, de la bonté, de l’amour, mais qui sont au-dedans de leur cœur, des loups voraces qui se servent eux-mêmes au détriment du troupeau de Dieu. Et Jésus nous donne une règle simple pour les reconnaitre: Observer les fruits qu’ils portent ! V18 Un bon arbre ne peut pas porter de mauvais fruits, et un mauvais arbre ne peut pas porter de bons fruits.

Et puis, les trois versets suivants nous racontent une histoire étonnante et même inquiétante de personnes qui s’imaginaient pouvoir entrer dans le royaume de Dieu, grâce aux belles œuvres qu’elles avaient accomplies au nom de Dieu, et qui découvrent avec stupeur que leurs œuvres ne plaisaient pas au Seigneur. Et d’ailleurs, cette seconde histoire semble en apparence contredire la première, car l’arbre et son fruit donnent l’impression d’avoir des natures très différentes. Comment est-ce possible ? 

Je vous invite à mesure un instant la gravité, et l’étrangeté de ce que Jésus est en train de nous dire dans la deuxième partie de ce passage biblique. Voilà des personnes qui ont fait des œuvres impressionnantes que nous aimerions tous être capables de faire, ou même de voir.  Ils ont prophétisé au nom du Seigneur, pas au nom d’une idole, mais au nom du seul et unique grand Dieu Créateur. Ils ont annoncé Sa Parole et même expliqué Sa volonté pour le bénéfice d’hommes et de femmes en recherche. Ils ont même chassé des démons, et contribué à libérer des personnes de puissances mauvaises. Peut-on accomplir cela sans l’aide de Dieu ? Impossible, et ce ne peut pas non plus être Satan qui serait alors divisé contre lui-même ! Ils ont même accompli des miracles au nom de Dieu, effectué des guérisons et obtenu des délivrances… Tout cela au nom du Seigneur … et donc pour Sa gloire. Peut-on faire de telles choses sans l’aide de Dieu, quand justement c’est son nom même qui est invoqué ? Là encore cela paraît impossible !

Et pourtant quand le jugement final arrive, le verdict tombe au v23,  presque impensable : je ne vous ai jamais connu, éloignez-vous de moi … !

Se peut-il que de mauvais arbres portent de bons fruits, tout en restant intérieurement mauvais ? C’est vraiment très étrange ! Comment comprendre ces deux textes qui sont justement placés l’un à côté de l’autre par l’évangéliste Matthieu 

La réponse vient de ce que les fruits que Jésus évoque dans la première partie n’ont rien à voir avec des prophéties, des exorcismes, des miracles, ni aucune des grandes œuvres qui frappent les yeux. Mais il fait plutôt allusion aux comportements de la vie quotidienne, inspirées par la bonté, l’amour, la droiture et une pureté de cœur. Les fruits qui révèlent la nature véritable de l’arbre sont plutôt ceux qui touchent à notre éthique de chaque jour.

Il y a des actes anodins en apparence qui révèlent si nous sommes un loup vorace au fond de notre cœur ou bien une paisible brebis ! C’est ceux-là que Jésus nous demande d’observer prioritairement lorsqu’il parle des arbres qui portent de bons ou de mauvais fruits ! Il ne le demande pas de le faire seulement pour les autres, mais aussi pour nous-mêmes.

On peut avoir des dons et des capacités qui nous rendent capables d’accomplir de grandes œuvres, sans que cela ne réforme profondément notre être et les dispositions de notre cœur. Après tout Dieu s’est servi de Nebucadnetsar pour accomplir sa volonté et envoyer le peuple d’Israël en exil. Et puis, il s’est de nouveau servi de Cyrus pour accomplir sa volonté et le ramener dans la terre promise. Il s’agissait d’hommes dotés de grands pouvoirs qui ont accomplit la volonté du Seigneur, et pourtant aucun d’eux ne cherchait à plaire à Dieu.

Dieu est davantage intéressé par ce que nous sommes que par ce que nous faisons ! Et quand il s’intéresse malgré tout à ce que nous faisons, c’est souvent pour voir si nous sommes réellement disposés à lui obéir, et aussi parce qu’il sait que l’obéissance nous aide à grandir en maturité et nous permet de lui ressembler davantage encore.

Le mot clé, c’est le mot « connaître », qui se retrouve au 23 dans l’expression négative : « je ne vous ai jamais connu ». On peut faire des choses pour Dieu sans le connaitre malheureusement. C’est dans une rencontre personnelle où notre cœur change que nous plaisons à Dieu. Le prophète Jérémie a écrit de la part de l’Eternel : (Diapo Jérémie 9) Jérémie 9:24 … que celui qui veut se glorifier se glorifie d’avoir de l’intelligence et de me connaître, De savoir que je suis l’Eternel, Qui exerce la bonté, le droit et la justice sur la terre ; Car c’est à cela que je prends plaisir, dit l’Eternel.

2) Dieu s’intéresse avant tout à ce que nous sommes, à ce qui habite notre cœur, notre âme, à nos motivations profondes, avant de regarder à ce que nous faisons ! Il s’intéresse à la nature de l’arbre avant de compter le nombre de ses fruits. (Diapo noire) Bien sûr, il y a un lien étroit entre ce que nous sommes et ce que nous faisons : Un homme bon ne se contente pas de parler de bonté, mais il pratique des actes de bonté, sinon il est faussement bon ! Un homme juste ne se contente pas de parler de justice, mais il pratique des actes de justice, sinon il est faussement juste ! Mais il y a malgré tout une priorité de l’« être » sur le « faire ». Ce que nous sommes devant Dieu est plus important que ce que nous accomplissons en son nom … « L’être » précède le « faire » ! Et c’est bien normal, car c’est notre cœur, notre âme, notre personne, qui sera sauvée et préservée au ciel jusqu’à ce que le Seigneur nous donne un nouveau corps, une nouvelle terre, et de nouveaux cieux !
Et pourtant, reconnaissons-le, nous avons du mal à nous aventurer dans notre espace personnel intérieur, car c’est une zone sensible, chargée en émotions fortes. Beaucoup parmi nous, se sentent plus à l’aise pour manipuler des objets, maitriser des situations, atteindre des objectifs … que pour entreprendre l’exploration intérieure de l’état de notre âme et demander à Dieu de nous aider à changer ce qui ne va pas.

J’aimerais vous donner un exemple très actuel. En ce moment, le Conseil réfléchit au projet rue Louis 2020 et tente de définir les contours de notre Eglise dans 10 ou 15 ans. Et bien entendu, on réfléchit aux point forts et aux points faibles de notre assemblée et à la meilleure manière d’accomplir les cinq grandes missions que Dieu nous confient : (Diapo 5 missions)
1) une adoration profonde,
2) une communion fraternelle vivante,
3) un enseignement biblique fidèle,
4) une annonce de l’Evangile à ceux qui cherchent,
5) un soutien, un service rendu à ceux qui peinent.

Et c’est utile de le faire, mais quelle que soit la solution pratique retenue, le plus important pour Dieu sera la motivation avec laquelle nous allons accomplir chacune de ces 5 missions. Allons-nous avoir un enseignement, une évangélisation, une communion fraternelle, inspirée par un amour profond venant du fond du cœur, ou bien sera-ce le fruit d’une obéissance concédée à contre cœur? Seul un amour qui jailli d’une connaissance de la grâce de Dieu, de sa bonté, inspiré par l’Esprit peut vraiment plaire au Seigneur. Seule une motivation pure peut faire de ces 5 missions une œuvre  bénie. Tout commence avec « l’être » et se prolonge ensuite avec « le faire ». (Diapo texte)

Et parfois, et sans que les enjeux soient aussi dramatiques nous risquons de ressembler un peu aux personnes décrites aux v22 et 23 qui agissent, qui agissent, mais qui ne le font pas avec les bonnes motivations :

Seigneur, Seigneur, n’avons-nous pas établi de nouvelles Eglises en ton nom, animés des études bibliques, peaufiner des sermons en ton nom, écrit des articles spirituels, n’avons-nous pas conduit plusieurs personnes à la foi et aidé des personnes en difficulté en ton nom, n’avons-nous pas créé une belle dynamique pour la jeunesse en ton nom ?  Et le Seigneur nous répondra peut-être: Oui, c’est vrai, et cela a fait beaucoup de bien à ceux que tu as aidés, mais toi … où en es-tu de ton amour pour moi ? Es-tu prêt à continuer à progresser sur un plan personnel avec moi, es-tu prêt à te laisser transformer par moi ?

3) (Diapo noire) Souvent, nous agissons avec zèle pour ne pas avoir à réfléchir sur notre propre condition spirituelle. Même nos plus belles œuvres peuvent devenir de simples dérivatifs, une sorte d’exutoire, pour éviter de toucher aux questions sensibles de notre vie. Un peu comme ce fut le cas lorsque Jésus interrogea la femme samaritaine sur sa vie conjugale et que celle-ci, plutôt gênée, choisit de détourner la conversation vers un autre sujet en parlant de la meilleure montagne pour adorer Dieu. L’adoration de Dieu c’est un sujet très spirituel, sauf que, dans le cas présent c’était une échappatoire ! Notre activité peut parfois devenir un moyen inconscient, de détourner notre regard des fragilités de notre être intérieur. Mais Dieu regarde d’abord à notre cœur avant de regarder à nos actes, à « l’être » avant « le faire ». Il cherche notre cœur, pour le purifier, le sanctifier, et nous faire grandir à l’image de son Fils Jésus-Christ.
Chaque jour, Dieu nous demande l’autorisation de poursuivre son travail de transformation intérieure, et bien souvent, nous déclinons son offre parce que nous avons l’impression que ça va plutôt bien…  et parce que nous sous-estimons le travail de transformation qu’il reste à faire pour ressembler à Jésus. 

Dans son livre sur les difficultés émotionnelles qui nous empêchent de grandir spirituellement, le pasteur Peter Scazzero s’est efforcer de faire face aux questions qu’il fuit habituellement, pour sonder son propre cœur et pour voir ainsi où il en est. En voici quelques-unes que je vous donne en exemple : (Diapo questions)
  • Pourquoi est-ce que j’arrive systématiquement en retard aux réunions ? (Je vous rappelle qu’il est le pasteur de l’Eglise) Qu’est-ce que cela dit sur l’état de mon cœur, sur mes motivations ?
  • Pourquoi la remarque de Joséphine m’a-t-elle tant blessée la semaine dernière ? Qu’est-ce que cela révèle sur moi-même ?
  • Pourquoi est-ce que j’évite certaines personnes ? Qu’est-ce que je ne veux pas m’avouer ?
  • Pourquoi est-ce que je redoute la réunion de cet après-midi ? De quoi ai-je peur
  • Pourquoi ai-je tant envie de réussir mon ministère ou ma profession ? Est-ce pour les bonnes raisons ou bien y a-t-il un orgueil mal placé ?
Se poser ce genre de questions dans le cadre de son temps de méditation personnelle, et observer les émotions qui émergent, est une expérience très très inconfortable. Mais elle nous révèle à quel point Dieu a encore du travail à accomplir sur notre caractère, dans notre âme, pour que nous avancions en maturité spirituelle. Dieu a encore beaucoup de choses à changer dans notre cœur fragile et torturé.

 (Diapo noire) Ce que nous sommes devant Dieu passe avant ce que nous faisons pour Lui ! Il faut savoir prendre du temps dans le silence et demander à Dieu de changer notre cœur, ou si vous préférez de changer la nature de l’arbre pour qu’il porte ensuite de bons fruits.

Blaise Pascal, notre célèbre philosophe, physicien français du 17ème siècle qui a connu une expérience de conversion soudaine et puissante a écrit un jour cette pensée : (Diapo pascal) « Tout le malheur des hommes vient d'une seule chose, qui est de ne savoir pas demeurer en repos, dans une chambre ». Sous-entendu : Tout le malheur de l’homme vient de son incapacité à s’arrêter quelques instants dans la prière pour laisser Dieu scruter son âme, et de lui demander de poser sa main là où cela fait mal. « L’être passe avant le faire » !

4) (Diapo noire)  Ma méditation jusqu’à maintenant pourrait donner l’impression que nous devons négliger, ou pire, mépriser la mise en pratique de notre foi, l’action concrète, « le faire » dans le service de Dieu. Et si jamais vous reteniez cela, ce serait effectivement un immense malentendu ! La mise en pratique est très importante, Jésus et les apôtres en parlent très souvent. Et d’ailleurs, Jésus la mentionne juste dans le passage qui suit le texte que nous avons lu au tout début. Voici ce que nous lisons : (Diapo texte)  Matthieu 7.24-27

La mise en pratique de la parole est essentielle pour consolider notre cœur, pour nous donner de la maturité, et nous faire comprendre les vérités de ce monde. Quand on agit, il y a un effet retour bénéfique sur notre personnalité, nous découvrons au passage qui nous sommes, quels sont nos dons, nos capacités, nos aspirations. Mais cette mise en pratique, « ce faire », doit puiser sa force à la bonne source ! C’est là la clé de ce texte !

Il doit s’appuyer sur Dieu, sur le rocher de notre vie, et non pas sur le sable instable de nos désirs humains qui peuvent fluctuer, glisser et même être balayé par les difficultés.

Oui, il faut faire, il faut agir ! Mais ce faire doit provenir d’abord de ce que Dieu accompli dans notre cœur, dans notre âme… Il doit provenir de l’amour authentique que Dieu place en nous par sa grâce, par son Esprit, et non de l’image que nous aimerions donner aux autres de nous-mêmes.

L’apôtre Pierre écrit dans sa première épître : (Diapo 1 Pierre)  1 Pierre 4:11  si quelqu’un remplit un ministère, qu’il le remplisse selon la force que Dieu communique, afin qu’en toutes choses Dieu soit glorifié par Jésus-Christ … 

« L’être précède le faire », parce que c’est par Christ et par l’Esprit qu’on reçoit la force d’accomplir une œuvre véritablement spirituelle, capable de durer pour l’éternité.

Paul est tellement convaincu que la force ne se trouve qu’en Dieu qu’il recommande à Timothée de s’éloigner des gens qui veulent faire des choses pour Dieu sans se laisser transformer par Lui. On peut lire cela dans la seconde épître à Timothée : (Diapo 2 Tim) 
2 Tim 3. 1 Sache que, dans les derniers jours, il y aura des temps difficiles. Car les hommes seront égoïstes, amis de l’argent, fanfarons, hautains, … 4 emportés, enflés d’orgueil, aimant le plaisir plus que Dieu, 5  ayant l’apparence de la piété, mais reniant ce qui en fait la force. Eloigne-toi de ces hommes-là.

Même si l’on est un authentique chrétien « né de nouveau », on ne peut rien construire de solide et de profond pour Dieu si l’on conserve un caractère aussi abimé que celui dépeint ici dans les versets de 2 Timothée. C’est d’abord là que nous devons demander à Dieu de commencer son œuvre. Une fois transformé, nous pourrons devenir un instrument utile entre les mains du Seigneur. Une piété qui ne puise pas sa force en Dieu et dans la connaissance de ce qu’il est, ne peut pas être fertile, ni porter de fruits durables pour Lui

(Diapo noire)  L’histoire même de notre conversion nous enseigne cette vérité. Notre vie nouvelle en Christ a commencée avec la reconnaissance que nous étions incapables de nous sauver nous-mêmes, incapables de nous guérir nous-mêmes ! Et pour être libéré, nous avons dû ouvrir notre cœur et accorder l’autorisation à Christ de voir nos péchés, nos fautes afin qu’il les prenne et les élimine. Et nous devons continuer toute notre vie avec ce même désir, ce même abandon à Christ, cette même transparence pour continuer à lui plaire vraiment.

Une Eglise qui rayonne sur le monde, et qui offre un témoignage d’amour authentique capable de toucher les cœurs de nos contemporains commence toujours avec LA relation que chaque chrétien entretient avec son Sauveur, et aussi avec notre autorisation pour qu’il transforme notre âme, nos aspirations, touche nos émotions … et change les strates profondes de notre cœur qui n’ont pas encore été touchée par sa grâce. Nous devons accepter de rester vulnérables, accepter de laisser Dieu toucher nos zones sensibles et fragiles.

(Diapo Matt7.18)  Matt 7. 18  Un bon arbre ne peut porter de mauvais fruits, ni un mauvais arbre porter de bons fruits. Notre rôle est de porter du fruit, mais c’est Dieu qui peut faire de nous le bon arbre, donnons-lui la permission de continuer à le faire. Amen !

Prière


Questions pour les petits groupes de partage :

1)     Vous souvenez-vous d’une situation où vous avez fuis vos émotions en fonçant dans l’action ? (L’introspection excessive n’est pas forcément bonne non plus !) Partagez votre expérience si vous le souhaitez.

2)     Avez-vous un moment réservé dans votre moment de recueillement pour demander à Dieu de vous montrer ce qui ne va pas dans votre cœur, et lui demander de vous aider à changer ? Quelle est la dernière chose que Dieu vous a demandé de changer ?

3)     Les émotions négatives fortes sont parfois le signe d’une blessure enfouie ou d’une attitude inadaptée qu’il nous faut exposer à la lumière et reconnaitre devant Christ. Vous arrive-t-il de revenir sur une émotion forte que vous avez vécue récemment pour essayer d’en comprendre la cause ? Vous arrive-t-il de vous poser la question : Pourquoi ai-je réagi si fort ? Pourquoi cela m’a-t-il tant blessé ? Pourquoi … ?



Pour aller plus loin : Matthieu 23.13-28 (surtout le verset 26)
L’articulation entre « être et « faire » ressemble à celle que nous trouvons entre la foi et les œuvres dans le cadre de notre salut. Seule la foi en Christ sauve, mais une foi qui ne fait pas d’œuvres, n’est pas une fois authentique : Romains 4.13-25 ; Jacques 2.14-26.

Annexe : Nous ne sommes pas tous égaux dans notre capacité à analyser nos émotions :
Voici un petit questionnaire tiré du livre de Peter Scazzero : « Pour une église à l’écoute des émotions »   (poser un note de 1 à 4 pour chacune de six questions ci-dessous 1= faux pour vous, 2= parfois vrai, 3= souvent vrai, 4 =toujours vrai)

1.      Il m’est facile d’identifier ce que je ressens intérieurement
2.      Je suis disposé à explorer les dimensions inconnues ou des aspects honteux de moi-même, permettant à Christ de me transformer complètement.
3.      J’apprécie de me retrouver seul face à Dieu et à moi-même pour méditer
4.      Je parle librement de mes émotions, de ma sexualité, de ma joie, et de mes peines
5.      Je sais m’irriter, et gérer ma colère d’une manière qui édifie les autres et moi-même
6.      Je suis honnête avec moi-même (et avec quelques autres personnes qui comptent beaucoup) à propos de mes sentiments, mes opinions, les doutes, mes souffrances et mes blessures enfouis en moi.

Les résultats sont à prendre avec la prudence qui s'impose ! :) Mais plus la note est élevée plus vous avez de facilité à lire et à comprendre vos propres émotions. Plus la note est basse, plus vous avez des difficultés à y voir clair en vous-mêmes !

Plus de 20 : Je suis capable d’évaluer mes limites, mes forces, mes faiblesses et je peux en parler librement. Je suis profondément convaincu de l’amour absolu de christ pour moi, et de n’avoir rien à prouver
De 15 et 19 : Je peux me sentir menacé et inquiet intérieurement quand on me critique, même de façon constructive. J’admets assez facilement avoir tort, mais je me protège en essayant de démontrer que l’autre est plus coupable que moi. J’ai du mal à prendre à cœur les souffrances de l’autre, sans penser à ce que cela va me coûter.
De 10 à14 : Quand tout va bien, je suis équilibré au niveau de mes émotions, mais face au stress, à la tragédie, ou à la colère, je m’effondre intérieurement. Quand ça va mal, je suis capable de me plaindre, de battre en retraite, de manipuler, de devenir sarcastique … J’ai beaucoup de mal à dire aux autres de façon calme et maitrisée, ce que je veux vraiment.
De 5 à 9 : Je compte sur les autres pour prendre soin de moi, je m’intéresse rarement aux émotions des autres. Je ne me rends pas compte à quel point mon comportement affecte et blesse les autres.

Dans tous les cas, il faut demander l’aide du Seigneur pour progresser et changer !

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