L'amour de l'apôtre Paul pour les Israëlites, image de l'amour de Dieu pour nous - Rom 9-10 (F. Sépari)
Message
pour le baptême Nadine E. (culte de 11h15) (Diapo 1 : noire) 26-01-2020
J’imagine que plusieurs parmi nous ont entendu parler de
l’apôtre Paul qui avait reçu la mission d’annoncer l’Evangile dans les
territoires non juifs qui s’étendaient bien loin de la Palestine. Quand Paul
arrivait dans une ville étrangère, il commençait souvent par visiter la
synagogue (s’il y en avait une), et là il faisait tout son possible pour
convaincre les juifs que Jésus était le Messie annoncé par les prophètes. Quelques-uns
le croyaient, d’autres pas du tout, et souvent cela produisait souvent de
grosses disputes et souvent l’apôtre finissait par se faire chasser. Ensuite,
Paul allait voir les non-juifs, il leur expliquait
que ce n’est pas en obéissant à des rites, en faisant des sacrifices d’animaux
ou en s’agenouillant dans un temple qu’on pouvait vraiment plaire au Dieu
Créateur. Mais ce qui lui donnait vraiment de la joie était qu’un homme place
sa confiance en Dieu, et écoute le message de Jésus-Christ, son Fils Unique. La
plupart des discours de l’apôtre Paul choquait les juifs, car cela remettait en
cause leur compréhension des Ecritures et certaines de ces paroles provoquaient
parfois même des débuts d’émeutes.
Imaginez-vous entrant par exemple dans une synagogue, dans
une mosquée, dans un temple hindou, dans un lieu de culte d’une autre religion,
là où une foule de croyants sont réunies. Vous vous levez et vous commencez à
prêcher à haute voix votre amour de Christ et le fait que Jésus-Christ est le
seul chemin qui existe pour vraiment
connaître de Dieu. Représentez-vous un instant dans cette situation et imaginez
la réaction que cela va produire chez tous ceux qui écoutent. L’apôtre Paul n’était
pas spécialement arrogant, mais il était capable de dire ce qu’il pensait même
dans des circonstances très défavorables. Il avait du cran, et souvent a payé très
cher son audace. Il a été maltraité, lynché, et même lapidé à cause de ses
paroles et de sa foi. Et bien qu’à cette époque, il n’y avait ni journaux, ni télévision,
ni internet, le nom de Paul était connu partout, et beaucoup de juifs le
considéraient presque… comme l’ennemi public N°1. Plusieurs juifs et peut-être
même des chrétiens devaient penser que l’attitude de Paul était une forme de
provocation inspirée par de la haine ou du mépris envers le peuple juif. Mais voilà, j’aimerai lire avec vous un texte
de la bible qui révèle les vrais sentiments de l’apôtre Paul envers le peuple
juif. C’est très intéressant, parce que ce n’est pas du tout ce qu’on pourrait
imaginer : je vous invite à le lire !
Lecture Rom 9 :
1-5 ; 10 : 2-3 ; 9 : 32a (Diapo 2 : texte, Diapo 3 : texte, Diapo
4 :texte surlig )
9 Je
dis la vérité en Christ, je ne mens pas, ma conscience m'en rend témoignage par
le Saint-Esprit: 2 j'éprouve une grande tristesse et j'ai dans
le cœur un chagrin continuel. 3 Oui, je voudrais être moi-même
maudit et séparé de Christ pour mes frères, mes propres compatriotes, 4 les
Israélites; c'est à eux qu'appartiennent l'adoption, la gloire, les alliances,
la loi, le culte, les promesses 5 et les patriarches; c'est
d'eux que le Christ est issu dans son humanité, lui qui est au-dessus de tout,
Dieu béni éternellement. Amen!
10 2 En
effet, je leur rends ce témoignage: ils ont du zèle pour Dieu, mais pas conformément
à la vraie connaissance. 3 Ils ignorent la justice de Dieu et
cherchent à établir la leur propre; ils ne se sont donc pas soumis à la justice
de Dieu,
9
32 Pourquoi? Parce qu'Israël l'a cherchée non par la foi, mais par
les œuvres [de la loi].
1) J’éprouve une grande tristesse
et j’ai dans le cœur un chagrin continuel, pour les Israélites, pour mes
frères, mes compatriotes, pour mes parents selon la chair à
qui appartiennent les alliances, la loi de Moïse, les promesses de Dieu, la
gloire… dit l’apôtre Paul. Je ne sais
pas si vous le remarqué, l’apôtre n’a aucune haine, aucun mépris pour le peuple
juif, c’est son propre peuple, bien au contraire, il les aime profondément. Et
il les aime tellement fort que le fait de voir qu’ils ne comprennent pas
l’amour de Dieu, l’amour de Christ est pour lui un véritable déchirement, une
tristesse constante, un chagrin continuel. Si Paul semble audacieux dans ses
paroles par moment, ce n’est pas pour le plaisir de les provoquer, mais c’est
pour leur donner une chance d’être sauvés et délivrés de leurs erreurs.
Paul savait que le gens n’avait pas cette impression de lui,
c’est pour cela qu’il prend la peine de dire tout au début : « Je ne mens pas ! ». On ne
s’attend pas en général à ce qu’un apôtre de Jésus-Christ se mette à mentir,
sinon : où allons-nous ? Mais Paul sait que les personnes sont
tellement convaincues qu’il n’aime pas les juifs qu’il prend la peine de dire à
trois reprises : je dis la vérité en Christ, je ne mens pas, et même mieux
que cela dit Paul, si j’analyse mon cœur avec l’aide du Saint Esprit, si je
fouille tous les recoins cachés de ma conscience, je sais que j’aime mon peuple
profondément et sans la moindre hypocrisie.
Je les aime tellement dit Paul que je serai prêt à renoncer à avoir
moi-même la vie éternelle auprès de Dieu le Père, si cela m’était
possible !
Je serai prêt à abandonner ce bonheur incroyable de voir la
gloire de Dieu, de voir l’être le plus merveilleux et le plus pur qui soit. Je
serai prêt à être maudit et séparé de Christ pour mes frères juifs ! Je ne mens pas dit Paul.
Si vous et moi, nous prononcions de telles paroles, cela
sonnerait dans notre bouche comme un beau discours abstrait et théorique, parce
qu’en réalité ni vous, ni moi n’avons jamais vu le royaume de Dieu et nous ne
savons pas vraiment de quoi nous parlons. Mais n’oubliez pas que Paul a vu le Christ
ressuscité, il a vu pendant un bref instant la gloire même de Dieu et cette
lumière était tellement éclatante qu’il en a été aveuglé pendant trois jours. Il
a même plus tard été élevé au ciel dans un moment d’extase. Paul sait à quoi il
renonce, il connait le coût réel du sacrifice qu’il prétend être capable de
faire. Et du coup, on prend conscience que l’amour de Paul pour ses frères
Israélites va bien au-delà ce qu’ils perçoivent et ressentent. (Diapo 5 :
noire) Aimer quelqu’un ne consiste pas toujours à lui dire qu’il est
le plus sage et qu’il fait tout parfaitement. Au contraire, aimer peut consister
parfois à dire une vérité désagréable dans le but de produire un changement, une
évolution positive pour la personne visée. Paul avait envie de dire à ses
frères israélites qu’ils se trompaient, en restant attaché à une obéissance
mécanique à la loi de Moïse. Il avait envie de leur dire que le plus important
n’étaient pas l’obéissance stricte à des règles, à des œuvres, aussi
bonnes soient-elles, mais que le plus important de tout était de faire confiance
à Dieu, de s’abandonner par la foi à Lui. Mais voilà, Paul n’avait pas été
compris dans ses intentions… et beaucoup de juifs de son époque l’ont perçu
comme un provocateur, un blasphémateur, un briseur de paix.
2) Ce qui est arrivé à Paul est une image
de ce qui arrive chaque jour à Dieu … Nous ne comprenons pas son amour et
souvent nous l’accusons à tort de nous empêcher de nous épanouir, alors que
justement il recherche le meilleur pour nous.
-
On
accuse Dieu d’être l’auteur des guerres de religion,
o
alors
que qu’il fait partie lui aussi des victimes !
-
On
accuse Dieu de nous culpabiliser,
o
alors
qu’en réalité il désire nous ôter ce poids de notre vie.
-
On
accuse Dieu de vouloir détruire la joie,
o
alors
qu’en réalité il veut nous en offrir une plus belle, plus profonde
-
On
accuse Dieu de vouloir étouffer notre bonheur,
o
alors
qu’en réalité il veut nous en montrer le chemin.
-
On
accuse Dieu d’être un monarque figé et intransigeant,
o
alors
qu’en réalité il désire être notre berger et notre père.
Les méprises et les malentendus vécus par l’apôtre Paul, sont
vécus chaque jour par Dieu. L’amour désintéressé que Paul a démontré pour ses
frères Israélites, n’est qu’une tout petite partie de celui que Dieu
éprouve pour nous en ce moment même ! Tout comme Paul, Dieu éprouve une
grande tristesse et un chagrin continuel pour chacun de nous, parce
que nous voulons chacun suivre notre propre chemin, et que souvent ce chemin
nous éloigne de ce qui est bon pour nous.
Il y a toutefois une grande différence entre l’apôtre Paul et
Dieu. Paul n’a jamais été maudit pour sauver ses frères juifs, mais Jésus-Christ,
Dieu venu en chair, l’a été pour nous sauver. Paul a dit qu’il était prêt à
être maudit pour que ces frères israélites soient sauvés, mais en réalité une telle
substitution était impossible, elle aurait été injuste. Un patron peut
parfois payer à la place de ses employés sans que cela soit injuste, un père
peut parfois payer à la place de ses enfants sans que cela soit injuste, mais
Paul ne pouvait pas payer pour ses compatriotes.
Mais ce que Paul n’avait pas le droit de faire, Dieu l’a fait
pour nous… à cause de son grand amour.
Il est venu sur terre en Jésus et il a accepté d’être maudit à la place des
hommes pécheurs que nous sommes. Il a accepté de porter notre péchés, nos
fautes, nos manquements. Il a accepté de devenir une sorte de bouc émissaire, d’être
injustement méprisé. Il a accepté d’être un maudit accroché à la croix au
milieu des malfaiteurs et de brigands pour que nous soyons pardonnés de nos péchés.
Il a donné sa vie humaine pour que nous ayons la vie… pour
que nous soyons libérés de notre
culpabilité, réconciliés avec Dieu… Les seules conditions requises sont au
nombre de deux : la première
est que nous reconnaissions nos fautes, la seconde que nous ayons
confiance en Lui, que nous reconnaissions que Dieu est notre maitre légitime et
bienveillant, et que Christ est notre sauveur.
3) Ce que Paul a juste imaginé, de
manière abstraite, à cause de son affection pour le peuple juif, Dieu l’a
réellement accompli pour chacun de nous. Je ne sais pas si vous seriez capables
de payer à la place de votre voisin de gauche, ou de votre voisin de droite, ou
même pour votre meilleur ami, mais sachez Dieu l’a fait pour vous. Pour être franc, je ne me sens pas capable de
dire des paroles comparables à celles de l’apôtre Paul et d’être sincère. Mon
amour ne va malheureusement pas jusques là. Cela tombe bien, car en ce moment
je n’ai pas de voisin, ni à gauche ni à droite, mais une chose est sûre, Christ
l’a fait ! Il est celui que Dieu nous envoyé pour nous sauver. En réalité,
aucun d’entre nous n‘est véritablement bon. Dans le domaine de la bonté, nous
ne sommes que des apprentis bien maladroits et inexpérimentés. Un seul est vraiment
bon, c’est Dieu. Il est rempli d’une bonté totale, sincère, absolue et
désintéressée…
Cependant, il ne peut pas nous forcer à l’aimer, c’est à nous
nous de saisir la main qu’il nous tend, c’est à nous de répondre positivement à
sa bonté par notre confiance.
4) En se faisant baptiser ce matin, Nadine
va dire « oui » publiquement à la bonté de Dieu, Elle va accepter que
Christ ait payé le prix de ses fautes à sa place. Ce n’est pas une démarche qu’elle
accompli juste pour obéir à une tradition ou à des règles d’Eglise, mais c’est quelque
chose qui vient d’elle-même, de son propre cœur… et c’est cela qui en fait
toute la valeur.
L’important ce n’est pas de suivre une religion … quelle
qu’elle soit, mais de développer une véritable foi et confiance en Dieu, d’être
capable de lui abandonner les rênes sa vie pour qu’il nous guide, (même si cela fait un peu peur).
N’oubliez pas, Dieu est vraiment, totalement et parfaitement bon. En fait, il
n’y a personne dans ce monde qui soit aussi bon que Lui. Lui seul mérite notre
confiance.
Et c’est la raison pour laquelle Nadine n’a pas peur de
s’engager avec Dieu. On n’a pas peur de s’engager avec quelqu’un qui est réellement
bon, qu’on aime et qui vous aime. Elle
est dans de bonnes mains, … ce sont celles du Seigneur ! Que Dieu les
bénisse et nous bénisse avec eux ! Amen !
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